L’Agence du revenu du Canada supprimera jusqu’à 280 postes permanents

Un écriteau de l'Agence du revenu du Canada (ARC) à Ottawa le 28 juin 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
L’Agence du revenu du Canada (ARC) supprimera jusqu’à 280 postes permanents en raison de contraintes budgétaires.
Les changements d’effectifs auront des répercussions dans différentes branches de l’ARC, mais les réductions toucheront principalement les employés de la région d’Ottawa.
Le commissaire Bob Hamilton et le commissaire adjoint Jean-François Fortin ont affirmé vendredi, dans un message adressé au personnel, que des postes de direction sont également touchés par les réductions.
Le message note que l’ARC mettra en œuvre des programmes de départ volontaire au cours des prochains mois.
Le site web du gouvernement du Canada indique que les employés permanents touchés par les processus de réaménagement des effectifs recevront, lorsque cela sera possible, une « offre d’emploi raisonnable » pour un autre poste dans la fonction publique.
Cependant, le message précise que ce ne sera pas le cas cette fois-ci.
« Contrairement aux réaménagements des effectifs précédents, en raison de contraintes budgétaires, la plupart des employés touchés ne peuvent pas se voir garantir une offre d’emploi raisonnable », précise le message.
La direction a déjà communiqué avec les employés touchés par la mesure.
Le message indique que l’ARC prend des mesures pour réaliser les économies gouvernementales requises après avoir examiné le budget de ses opérations des deux dernières années.
Le message indique également que, même si les priorités et l’orientation stratégique de l’ARC demeurent inchangées, il est clair que les ajustements apportés à l’effectif modifieront la façon dont elle les exécute.
« Nous devons réévaluer notre façon de travailler, ce qui impliquera de revoir le nombre de projets que nous entreprenons, de rationaliser les processus et la gouvernance, et puis de rechercher l’innovation afin d’optimiser davantage notre travail et les services que nous offrons, peut-on lire dans le message. Il est probable que certains services internes seront touchés, voire éliminés. »
Plus tôt ce mois-ci, le Syndicat des employés de l’Impôt (SEI) a annoncé que l’ARC ne renouvellerait pas les contrats de plus de 1000 travailleurs temporaires à l’échelle du pays. Plus de 3000 emplois ont été supprimés à l’ARC depuis 2024, selon le syndicat, notamment des postes de recouvrement des créances et de centre d’appels.
Le porte-parole de l’ARC, Étienne Biram, a déclaré que plusieurs facteurs ont eu une incidence sur le budget de l’ARC ces dernières années, notamment la fin du financement des programmes liés à la COVID-19.
En 2024, l’ARC comptait 59 155 employés, contre 45 019 en 2020, lorsque la pandémie a frappé. En 2019, l’effectif de l’ARC était de 43 908 personnes.
Compte tenu de ces nouvelles compressions, le SEI exige des comptes du gouvernement du Canada et réclame un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois à l’ARC.
« Avec chaque poste supprimé, ce sont des délais de traitement qui s’allongent, des appels qui demeurent sans réponse, des dossiers qui sont en souffrance, et des citoyens laissés pour compte, dans l’incertitude », a déclaré le chef du syndicat, Marc Brière, dans un communiqué publié vendredi. « On demande à ceux et à celles qui restent d’en faire plus avec moins, dans un climat de stress et de précarité croissante. »
La fonction publique fédérale s’est vue réduite pour la première fois en dix ans, selon les données du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Entre 2024 et 2025, le nombre d’employés du gouvernement a diminué de 10 000, passant de 367 772 à 357 965.
En 2015, le gouvernement fédéral comptait 258 979 personnes, et ce nombre était en hausse constante depuis.
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