La CAQ ferme la porte à une baisse de la taxe sur l’essence

Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, répond à l'opposition lors de la période des questions à l'Assemblée nationale du Québec, le jeudi 24 avril 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le gouvernement Legault ferme la porte à une baisse de la taxe sur l’essence pour s’harmoniser avec l’Ontario, une demande du Parti québécois (PQ).
Le ministre des Finances, Eric Girard, a indiqué mercredi qu’une telle baisse serait « incohérente avec les objectifs de lutte aux changements climatiques », tandis que selon François Legault, le PQ, avec sa demande, s’aligne simplement avec le Parti conservateur d’Éric Duhaime.
Cette controverse fait suite au sondage Léger publié mardi, où on apprenait que plus de la moitié des Québécois souhaitaient qu’on abolisse le système de tarification du carbone au Québec, à l’instar de ce que vient de faire le fédéral pour les autres provinces.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a déposé une motion mardi pour proposer plusieurs options visant à réduire le prix de l’essence, mais la CAQ a refusé son consentement.
Il se trouvait ainsi à répondre au sondage et à son adversaire le chef conservateur Eric Duhaime, qui propose l’abolition de la tarification du carbone.
Or M. Duhaime est actuellement en campagne dans Arthabaska pour se faire élire dans une élection complémentaire à venir et son adversaire principal, selon les sondages, serait le Parti québécois, avec son candidat Alex Boissonneault.
« Parce que M. St-Pierre Plamondon a peur d’Éric Duhaime dans Arthabaska, il dit: “je promets la même chose qu’Éric Duhaime” », a dénoncé M. Legault dans une déclaration aux journalistes mercredi matin.
En mêlée de presse, M. Girard a fait valoir qu’une baisse de la taxe sur l’essence priverait le Trésor québécois de 130 millions $ par an par tranche de 1 cent, donc une baisse de 10 cents équivaudrait à 1,3 milliard $.
« On a toujours dit non parce que c’est incohérent avec nos objectifs de lutte aux changements climatiques », de réduction des gaz à effet de serre, a-t-il plaidé.
« Il est bon de réduire le fardeau fiscal, il est bon de réduire l’imposition des particuliers. Il n’est pas question de baisser la taxe sur l’essence. »
Il a souligné que l’Ontario avait fait le choix de réduire sa taxe sur l’essence, mais pas les impôts, contrairement au Québec.
Rappelons qu’en vertu de ses engagements internationaux, notamment l’Accord de Paris de 2015, le Québec s’est engagé à réduire de 37,5 % ses émissions de GES par rapport à leur niveau de 1990 d’ici à 2030.
Le Québec s’est aussi engagé à atteindre la carboneutralité en 2050.
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