Capelans rares en début de saison dans Charlevoix

La pêche aux capelans connaît un début de saison en demi-teinte dans Charlevoix. Si certaines zones comme L’Isle-aux-Coudres observent une légère amélioration par rapport aux deux dernières années, ailleurs, les prises demeurent plutôt faibles.

À Saint-Irénée, Julie Gauthier, propriétaire de Pêcheries Charlevoix, n’a récolté qu’une centaine de kilos depuis le 28 mars, bien loin des sept tonnes espérées lors d’une bonne saison.

À ce rendement décevant s’ajoutent des complications techniques. Un bris d’équipement est venu dernièrement freiner davantage ses opérations. « C’est dommage pour mes clients, mais je ne perds pas espoir. La saison peut encore se redresser », confie-t-elle.

Contrairement à certaines hypothèses avancées, elle ne croit pas que le bar rayé soit à blâmer pour l’absence de capelans cette saison.

« Je ne l’ai vu qu’à deux reprises cette saison. J’ai plutôt l’impression qu’il manque de chaleur tôt au printemps, ce qui retarde la ponte des femelles », avance la pêcheuse, qui concentre ses efforts sur d’autres espèces pour maintenir ses activités.

« On garde le cap, on trouve des solutions, on innove », ajoute-t-elle.

À L’Isle-aux-Coudres, Robert Mailloux, ce pêcheur à la fascine, dresse un bilan un peu plus optimiste.

« Ce n’est pas extraordinaire, mais pour nous, c’est mieux qu’en 2023 et 2024. C’est dommage, car la demande pour le capelan est assez énorme cette année. Partout dans Charlevoix, le monde veut du capelan. »

Il souligne toutefois que les grands vents ont nui aux conditions de pêche. Pour tenter de répondre à la forte demande et optimiser les captures autorisées par les permis, son équipe travaille sur un projet ambitieux baptisé La Grande Pêche.

« L’idée est de porter le guideau de la pêche à au-delà de 85 brasses, soit plus de 500 pieds, et d’ajouter une cage supplémentaire. Je n’en dis pas plus pour l’instant, car le projet est encore embryonnaire et comporte de nombreux défis », indique-t-il.