Dans les dernières années, bon nombre de personnes immigrantes ont fait de Charlevoix leur nouveau chez soi, et cela amène plusieurs organismes à devoir adapter leur offre de service pour mieux répondre à leurs besoins.
C’est pour cette raison que la Maison la Montée, un organisme de La Malbaie offrant des services aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale, s’affaire présentement à composer sa propre banque d’interprètes.
« On voit que l’accessibilité à nos services est plus difficile pour les femmes qui ne parlent pas le français ou qui ne maîtrisent pas complètement la langue », affirme Isabelle Caron, qui occupe présentement le poste de responsable de l’intervention au sein de l’organisme.
Mme Caron assure que cette démarche n’est pas le fruit d’une insatisfaction à l’égard des ressources déjà offertes en matière d’interprétariat. En revanche, elle explique que ces services sont offerts en visioconférence, ce qui peut constituer « un frein » pour les femmes victimes de violence conjugale, ne serait-ce que pour une question de confidentialité.
L’idée est donc de former une banque d’interprètes regroupant des femmes de Charlevoix afin d’offrir des services en présentiel. Ces dernières n’auront pas à faire d’intervention à proprement parler. Leur rôle sera uniquement d’assurer une communication fluide pendant l’intervention.
Des besoins de plus en plus fréquents
Il y a quelques années, les interventions auprès de femmes allophones étaient, somme toute, assez rares à la Maison la Montée.
Aujourd’hui, ce type de besoin se manifeste plusieurs fois par mois, raison pour laquelle l’organisme a décidé de prendre le taureau par les cornes afin de contrer la barrière de la langue, soutient celle qui sera prochainement nommée directrice générale de l’organisme.
À l’heure actuelle, les langues les plus demandées sont l’arabe et l’espagnol, mais la Maison la Montée ne veut pas s’y limiter.
« Plus nous avons de gens qui parlent des langues différentes, plus nous serons en mesure de répondre rapidement aux demandes lorsqu’elles se présentent », souligne Mme Caron, qui rappelle qu’en contexte de violence conjugale, l’intervention doit se faire « dans l’immédiat ».
Pour ce qui est du nombre d’interprètes souhaité, celle qui est aussi travailleuse sociale de formation déclare que « le plus, c’est le mieux ».
Une formation offerte aux candidates
Les candidates qui souhaiteront agir en tant qu’interprète au sein de l’organisme devront suivre une formation portant sur la violence conjugale et le contrôle coercitif.
D’après Isabelle Caron, cette formation permettra aux futures interprètes « de bien contextualiser leurs traductions » et de bien comprendre les concepts qui seront utilisés lors des interventions, tout en faisant preuve d’une confidentialité hors pair.
Les femmes souhaitant poser leur candidature ou obtenir plus de détails peuvent communiquer avec la Maison la Montée par courriel (info@lamaisonlamontee.com) ou par téléphone (418-665-4694).
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