Grève à la STQ : Éric Desgagnés réclame l’arbitrage

Par Jean-François Dufour 11:26 AM - 12 mai 2025
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Photo archives.

Éric Desgagnés souhaite que le conflit de travail entre la STQ et ses officiers mécaniciens et de navigation se règle au plus vite.

Le copropriétaire de Cidrerie et Vergers Pedneault, Éric Desgagnés, ne mâche pas ses mots lorsqu’il est question du conflit de travail en cours entre la Société des traversiers du Québec (STQ) et ses officiers mécaniciens et de navigation, qui se sont dotés d’un mandat de grève générale illimitée la semaine dernière.

« Ça nous agace tout le temps. De ce qu’on comprend, c’est vraiment une mauvaise volonté du côté patronal. […] Il devrait y avoir un arbitre dans le dossier afin de régler ça au plus vite, parce que ça fait deux ans que ça dure », déclare l’homme d’affaires, visiblement agacé de la situation. « C’est plus que le temps que ça se fasse », ajoute-t-il.

Il précise ensuite : « de ce qu’on comprend, les travailleurs ne demandent pas la lune. Le retour du balancier doit s’effectuer ».

« Je ne sais même plus comment appeler la STQ »

Éric Desgagnés ne cache pas sa grogne envers la STQ, qui, selon lui, effectue une piètre gestion du dossier. « Je ne sais même plus comment appeler la STQ. C’est une société d’État, mais on dirait que le gouvernement n’a aucune emprise dessus », affirme-t-il.  

M. Desgagnés évoque, entre autres, l’important roulement de personnel pour imager la situation. Pour lui, il n’est pas normal que des employés de longue date décident de quitter leur emploi au sein de la traverse parce que la situation est « trop compliquée ».

Un scénario qui se répète

L’insulaire rappelle par le fait même que le scénario était à peu près le même lors de la négociation de la dernière convention collective. Des années s’étaient écoulées entre le début des pourparlers et la conclusion de l’entente. Et une fois que cela a été fait, les deux partis étaient prêts à recommencer les négociations.

Il souhaite donc que la partie patronale et les syndiqués se penchent immédiatement sur la situation, pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas dans un avenir rapproché.

Une facture salée pour L’Isle-aux-Coudres

M. Desgagnés affirme qu’ultimement, c’est la population de L’Isle-aux-Coudres qui fait les frais de cette mauvaise gestion.

« Ça a détruit l’économie de L’Isle, autant les grèves que la mauvaise gestion de la STQ. Nous nous débâtons pour faire de belles choses, pour amener des touristes sur L’Isle, mais on ne sait jamais si la porte d’entrée sera ouverte ou fermée. C’est un grand défi d’être un entrepreneur sur L’Isle », explique-t-il.

Il mentionne finalement que « la traverse de L’Isle-aux-Coudres, ce n’est pas la traverse Québec-Lévis. Ce n’est pas du transport en commun ni un service essentiel. C’est un service obligatoire. À Québec, s’ils sont mal pris, ils vont utiliser un des deux ponts. Pour nous, la traverse est le seul lien qui existe, et il n’est même pas fiable ».

À noter que la grève sera déclenchée « à un moment jugé opportun », selon les dires du syndicat des Métallos.

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Bernard Garand
Bernard Garand
6 mois il y a

Vs avez,clairement identifié le problème,et ceux et celles qui en font les frais C les insulaires de IAC alors que le traversier est le seul lien.
À Qc ,Mt, ,lévis,et trois rivières il y a des ponts et du services en communs les usagers peuvent avoir un plan B pas à l’île un médiateur s’impose en effet .