Caroline Desbiens va « bien dans les circonstances »

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Par Dave Kidd 8:40 AM - 1 mai 2025
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Caroline Desbiens a été députée fédérale pendant presque 6 ans.

Candidate défaite aux élections de lundi, Caroline Desbiens dit qu’elle « va bien dans les circonstances ». Son téléphone sonne sans arrêt et ses réseaux sociaux débordent de messages d’électeurs qui « estiment s’être fait voler leur députée ».

Députée du 21 octobre 2019 à lundi dernier, Caroline Desbiens a rapidement analysé sa défaite par « la peur engendrée par Donald Trump, la montée du vote libéral qui a permis au candidat conservateur de se faufiler », dit-elle.

Un autre facteur : le redécoupage de la circonscription. « Des électeurs déplorent leur impuissance face aux deux nouveaux secteurs qui ont été ajoutés à la circonscription. Les gens sont plus engagés en région.  Quand vient une élection, dans un comté vaste comme Montmorency-Charlevoix, les électeurs de Sainte-Brigitte-de-Laval et Lac-Beauport vivent ailleurs. Leur vie est plus à Québec. C’est bien difficile d’attacher ça », note Caroline Desbiens.

La soirée de lundi a été hallucinante pour Caroline Desbiens, son équipe et ses partisans. « Les annonces (victoire et défaite) ont fait mal à tout le monde et à moi. Mercredi a été une journée plus difficile alors que j’ai parlé avec des collègues », a-t-elle confié.

En date du 30 avril, Caroline Desbiens et Gabriel Hardy ne s’étaient pas encore parlé. Au plus tard, cette conversation aura lieu lors du transfert des dossiers. Les anciens et nouveaux députés ont jusqu’au 20 mai pour procéder.

« On laisse un comté en ordre sur le plan des services. Ce qu’on pouvait faire pour aider, on l’a fait. C’était un mot d’ordre à l’équipe : n’oubliez pas notre monde », mentionne-t-elle également.

Caroline Desbiens quitte « la tête haute ». Elle dit avoir senti que sa présence « a compté ». Elle ne compte pas s’accorder beaucoup de repos. « Je dois m’occuper de mon monde. Les aider. Ils sont super qualifiés.  Ils vont se retrouver des emplois », croit-elle.

Dans cette entrevue, Caroline Desbiens n’a pas manqué de faire une profession de foi souverainiste en disant qu’elle était inquiète « pour mon peuple, ma langue et mes valeurs. Mais tant qu’il y aura des Québécois, il y aura un peuple résilient et déterminé ».

On peut sortir une femme de la politique, mais sortir la politique de Caroline Desbiens, c’est une autre affaire. « Il ne faut jamais dire jamais, en  politique même si c’est rude et difficile », dit-elle. Et si Paul Saint-Pierre Plamondon vous approchait? « Je ne suis pas rendue là », termine Caroline Desbiens.

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