C’est pratiquement une reprise de la dernière élection à la mairie de Québec qui s’est déroulée dans Montmorency-Charlevoix. Bruno Marchand avait coiffé Marie-Josée Savard à la toute fin de la soirée après qu’elle avait eu prononcé son discours!
La politique est un sport extrême qui est souvent cruel. On peut prévoir la manière dont on va y entrer, mais rarement comment on va en sortir.
La remontée conservatrice a été pour le moins spectaculaire. C’est le moins qu’on puisse dire. Caroline Desbiens a été donnée gagnante pour finalement perdre son siège qu’elle occupait depuis 2019.
Le comptage des boîtes de scrutin aura finalement créé un suspense. Sans avoir les données d’Élections Canada, on peut avancer sans trop se tromper que les résultats de la partie ouest sont sortis en dernier.
Dans Montmorency-Charlevoix, il y a finalement trois réalités : Charlevoix, Côte-de-Beaupré et Lac-Beauport. Il n’y a rien d’étonnant dans les résultats d’hier. Chaque secteur a voté différemment l’un de l’autre. Un comté pas « gérable » parce que ça prend un discours par secteur. On pourrait en parler longtemps, mais ça ne changera rien. Les nouvelles limites sont là jusqu’au prochain redécoupage.
Toujours est-il que Caroline Desbiens avait été donnée gagnante par plusieurs médias. Elle avait prononcé son discours, remercié son monde et parlait d’une victoire historique. Les 253 boîtes de scrutin n’étaient pas toutes vides à ce moment.
Même le maire de Baie-Saint-Paul était venu la féliciter à son local !
Ses supporteurs et organisateurs étaient heureux de ce qui arrivait dans cette élection atypique durant laquelle le chef du Bloc avait dit que Mark Carney serait premier ministre.
L’ambiance dans le local bloquiste était à la joie. Toutes les victoires annoncées à la télé donnaient lieu à de vives réactions. Une soirée électorale qui couronnait les offerts du dernier mois. Le choc a été brutal lorsque la tendance s’est renversée. « On est en train de l’échapper », m’a murmuré un organisateur. La joie a fait place à l’incrédulité et bien entendu c’était, pour des supporteurs, la faute aux médias qui ont parlé trop rapidement.
Les heures ont passé et Caroline Desbiens a bien vu ce qui était en train de lui arriver. Vers 1h30, elle a dit « c’est la vie ». La députée sortante préférant garder ses commentaires pour aujourd’hui.
Caroline Desbiens avait mené une campagne sans faute. Elle n’a même pas été attaquée par ses adversaires. Une situation qui gonflait sa confiance et qui, pour reprendre ses expressions, lui permettait de croire que « le bateau allait accoster sans problème ».
Elle a plutôt été emportée par la vague conservatrice qui a déferlé sur la Capitale-Nationale.
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