Le Manoir Richelieu, l’environnement et les oiseaux

Il y a quelques mois, Madame Eleonore Hazard Garnier, responsable du développement durable au Fairmount Manoir Richelieu, me contactait pour parler OISEAUX…

Un peu surpris de l’appel. Eleonore me dit qu’elle a visité le parcours des Berges de Clermont et que la présence des nombreux nichoirs l’intéresse. Peut-on faire quelque chose de similaire au Manoir ?

Immédiatement, j’ai pensé au terrain de golf. Au Canada et aux États-Unis, il est fréquent de voir des nichoirs installés le long des parcours des terrains de golf. Lorsque je pratiquais ce sport, il y a fort longtemps, j’avais toujours dans mon sac de bâtons une paire de jumelles. Il est clair que je ralentissais souvent notre foursome pour admirer les nombreux oiseaux qui décident de s’établir sur un terrain de golf. Mais le plaisir que je retirais de mes observations compensait largement les commentaires désobligeants de mes compagnons.

Mais Eleonore va plus loin : elle souhaite que les nichoirs soient assemblés par les employés du Manoir. Intéressant, pourquoi pas !

Il y a toute une logistique dont je vous fais grâce : évaluer les quantités de bois, commander tout le matériel, faire couper le bois aux bonnes dimensions par les excellents menuisiers du Manoir, tout planifier en fonction des périodes de repos des employés, puis faire assembler et teindre les nichoirs par les employés qui se présentent à tour de rôle dans le local prévu à cet effet. Le directeur général, le très sympathique Emmanuel Perot, a participé et assemblé son propre nichoir avec les employés.

Le tout s’inscrit dans deux principes très chers à la direction du Manoir : le respect des employés et la protection de la biodiversité. C’est ainsi que j’ai appris que le groupe Fairmont en fait beaucoup pour l’écologie.

Eleonor : « Il est important de savoir que depuis plus de 20 ans, la chaîne Fairmont s’est engagée envers la protection de la biodiversité, et plus particulièrement des abeilles, comme en témoigne notre partenariat sur site avec Hydromel Charlevoix. Depuis l’année dernière, nous avons décidé d’œuvrer également pour la préservation des papillons monarques, un pollinisateur crucial en voie de disparition. Nous avons établi un partenariat avec la Fondation David Suzuki et avons semé des semences d’asclépiades avant le début de l’hiver, dans l’espoir de créer un habitat favorable à ces papillons sur nos terrains. Le 26 avril prochain, nous soulignerons le Jour de la Terre avec pour thématique les pollinisateurs, et nous procéderons à de nouveaux semis d’asclépiades cette année. »

Au niveau des produits chimiques, qui peuvent être fort nuisibles pour la santé des oiseaux, le responsable Marc nous rassure : « Nous utilisons un insecticide une fois par année sur les verts au printemps, des fongicides sont appliqués durant la saison sur une base mensuelle sur les verts et une fois l’automne sur les verts, départ et allées. Pour les herbicides, ils sont rarement utilisés. Le tout est appliqué par pulvérisation en respectant les zones tampons. »

Les poteaux recevant les nichoirs seront installés à la fin du mois, dans des endroits qui permettront aux hirondelles et merlebleus de s’établir légèrement en retrait des golfeurs, tout en permettant à ces derniers de profiter de la présence de ces nouveaux résidents. Il est fort probable que vous pourrez apercevoir plusieurs nichoirs en circulant sur la côte Bellevue cet été.

Cette collaboration entre la Société d’Horticulture, d’Ornithologie et d’Écologie de Charlevoix (SHEC) et le secteur privé est un bel exemple d’initiative qui rencontre les objectifs de la SHEC. Améliorer la santé écologique de notre région et favoriser la biodiversité. La SHEC invite les entreprises de la région à suivre les traces du Manoir. Il suffit de nous contacter.

Pour les lecteurs qui souhaitent consulter les anciennes chroniques, c’est un peu compliqué de faire une recherche sur le site du journal. Le Charlevoisien a accepté que j’ajoute au bas des chroniques le lien qui mène au site de la SHEC, où sont archivées toutes les chroniques publiées depuis plusieurs années. Le monde des oiseaux étant assez intemporel, les chroniques demeurent d’actualité. N’hésitez pas en cliquant ici.