Festif! : la prévente locale fait courir la foule malgré le froid

Un café chaud? Pas de refus.
La température glaciale n’a pas refroidi l’ardeur des festivaliers dont plusieurs ont fait la file bien avant le lever du soleil ce matin pour se procurer des billets à la prévente locale du Festif!
L’ambiance est, comme le veut la tradition, à la bonne humeur. Le Café Charlevoix est sur place pour offrir son café à l’effigie de l’événement. Les bénévoles sont à pied d’œuvre pour satisfaire aux demandes des acheteurs qui ont, pour plusieurs, soigneusement préparé leur liste de « cadeaux de Noël ».
50 % des billets sont mis en vente en exclusivité pour les Charlevoisiens lors de la prévente locale. Parions que plusieurs amis et membres de familles hors région profitent toutefois du privilège et de la gentillesse de leurs proches qui n’ont pas hésité à prendre quelques heures de congé en ce frisquet mercredi matin…

Le financement, le nerf de la fête
La part du budget du Festif! liée à la vente de billet est d’environ 30 % du budget total de 4,5 M$. Cette année, l’équipe a fait des pieds et des mains pour aller chercher de nouveaux partenaires privés, pour combler un financement public de moins en moins garanti, une situation dénoncée sur toutes les plateformes par le milieu culturel.
« 40 % de mon financement public, à ce moment-ci, je ne sais pas si je l’ai. À chaque année, il faut refaire des demandes et attendre les réponses alors que le train est lancé. Pourquoi ne pas signer des ententes sur trois ans pour aider à la prévisibilité? », demande le directeur général et artistique Clément Turgeon. Il répond d’ailleurs présent à l’appel du ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, qui souhaite ouvrir « une période de réflexion collaborative avec le milieu des arts vivants ».
Deux tables de dialogue seront mises sur pied, une pour les arts de la scène et la seconde pour les festivals. « La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) accompagneront le milieu des arts vivants dans une démarche de réflexion collaborative dans le but d’identifier des solutions adaptées au contexte actuel », peut-on lire dans l’invitation du ministre.
« On a reçu l’invitation, on sera là. Un des gros enjeux, c’est ça. Il y a peu de programmes qui font des ententes sur plusieurs années et chaque année, c’est à recommencer. Et il y a trop de festivals. Soit tu augmentes la tarte ou tu resserres les critères auxquels il faut répondre. Ils saupoudrent à tout le monde, mais n’augmentent pas, alors que tout coûte plus cher. On prend des risques, on n’a pas plus d’argent », résume Clément Turgeon.

Quoi qu’il en soit, Clément Turgeon et sa bande n’ont pas l’intention d’offrir un festival de moindre qualité. Et de nouveaux partenaires privés ont osé entrer dans la danse.
Chez Mag devient le présentateur de la Bétonnière Perron, une scène qui sera consacrée cette année à l’électro. Go Charlevoix présentera le concert à l’Aube qui sera présenté pour la première fois au Quai de Baie-Saint-Paul. Lepointdevente, qui gère la billetterie, rejoint Exclaim à l’épique scène du Garage du curé, et ce n’est qu’un petit échantillon des nouveaux partenariats conclus pour assurer la tenue d’un événement à la hauteur de sa réputation.
Plus de 40 000 festivaliers sont attendus.
« On en a fait du chemin depuis le premier Festif! où on avait accueilli 50 000 personnes et on servait la bière dans des verres de McDo parce qu’on avait oublié d’acheter des verres… », s’esclaffe le directeur général et artistique de l’événement qui, visiblement, « trippe sur sa job »!
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