Patrick Lavoie est bien dans ses souliers de préfet, chaussés depuis maintenant un an. Le maire de Saint-Hilarion ne regrette pas d’avoir mis sur pause sa carrière d’enseignant pour devenir l’élu rassembleur de la MRC de Charlevoix.
« Je me sens bien, en contrôle de la situation. La tâche demande de la disponibilité, de s’approprier les dossiers, de trouver la façon d’être rassembleur, d’avoir une lecture de tout le monde », confie Patrick Lavoie en entrevue.
Pour lui, la job de préfet ne consiste pas juste à représenter la MRC auprès des instances gouvernementales. « Il faut être disponible autant pour les dossiers qui touchent la MRC, mais aussi pour les dossiers qui touchent nos entreprises, nos citoyens. »
L’élu se donne justement pour priorité « d’assister le plus possible en personne à des événements. Ça permet de voir les projets se réaliser, être sur place, échanger avec les gens, c’est quelque chose d’important. »
Pour y arriver, Patrick Lavoie « ne compte pas les heures. À la fin de la semaine, je ne fais pas de cumul. Je me dis plutôt : est-ce que on a complété les mandats? Est-ce que tout a été bien fait? »
Quand il s’est présenté à la préfecture, suite au départ de son prédécesseur Pierre Tremblay en mars 2024, Patrick Lavoie était conscient de la charge de travail et « que si j’étais élu, j’aurais un choix à faire au niveau de mon emploi », affirme-t-il.
En effet, s’il avait choisi de cumuler son poste d’enseignant aux fonctions de maire et préfet, il savait qu’il n’aurait pas pu s’impliquer à la mesure qu’il voulait. « C’est sûr que financièrement, c’est une réflexion aussi, ça implique des choix familiaux. Ça amène un revenu très différent, je peux le certifier », glisse-t-il avec le sourire.
Et Patrick Lavoie n’est pas le seul maire ou préfet confronté à l’enjeu d’un salaire qui ne reflète pas la valeur d’une telle fonction. « Le débat est là. Je crois profondément qu’à un moment donné, il y aura une réflexion à avoir si on veut avoir des gens qui s’intéressent à la politique, qui veulent se dévouer à ça. »
L’élu considère que ses collègues et lui-même ont « le pouvoir de changer ça. Mais qu’est-ce qui représente une juste rémunération pour un élu? Personnellement, c’est un enjeu que j’ai soulevé à la table des maires. Pas juste pour moi, pour le futur. »
Même s’il ne prend pas pour acquis d’être encore à son poste en novembre 2025, suite aux prochaines élections municipales, Patrick Lavoie considère qu’il a plusieurs grands dossiers à travailler pour l’an 2 de son mandat de préfet, entre autres la règlementation des zones forestières, l’avenir des services incendie, le développement domiciliaire et le renouvellement de la politique culturelle.
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