Les mesures prises par le gouvernement fédéral en assurance-emploi pour soutenir les travailleurs touchés par les droits de douane étrangers auront peu d’impact dans la région, croit le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix.
« On est un peu déçu. Ce n’est pas quelque chose de gros pour notre région, il n’y a pas de quoi célébrer », lâche au téléphone Julie Brassard, directrice générale du Mouvement Action-Chômage (MAC) de Charlevoix.
Le ministre de l’Emploi et des Familles, Steven MacKinnon, annonçait il y a quelques jours des mesures temporaires en vigueur du 30 mars au 30 septembre 2025. Durant cette période, le nombre d’heures de travail minimal pour toucher l’assurance-emploi passera de 700 à 630 et le délai de carence sera suspendu.
« Six mois c’est trop peu, après il y aura encore de l’incertitude pour ceux qui perdent leur emploi. Et la plupart des demandes de chômage des travailleurs saisonniers se font en octobre ou novembre », déplore la directrice générale.
Julie Brassard rappelle que dans Charlevoix, « un tiers des emplois sont saisonniers, c’est la base de notre économie. Le délai de carence ne change pas grand chose sur seulement 14 semaines de chômage. Plusieurs travailleurs ont fini cette période en février ou mars et manquent de semaines de prestations. »
Pour la dg du MAC, le réel enjeu dans la région est que ce type de travailleurs ait « plus de semaines de chômage et moins d’heures pour se qualifier. 630 heures, c’est mieux, mais pas suffisant. »
Le MAC constate depuis deux ans un « taux de chômage excessivement bas dans Charlevoix, entre 4 et 5 %. C’est une mauvaise nouvelle pour les travailleurs saisonniers. Ça leur demande de faire plus d’heures pour se qualifier », conclut Julie Brassard.
Galerie photo
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.
Ça serait bien que vos informations soient à jour. Depuis 2017 le délai de carence n’est plus de 2 semaines mais de 1 semaine. De plus il existe un programme de travail partagé pour les employeurs qui doivent réduire temporairement les heures de travail de leurs employés qui évite de mettre à pied leur personnel.