Poilièvre déroulerait le tapis rouge à GNL Québec

Par Emelie Bernier 10:39 AM - 20 mars 2025 Initiative de journalisme local
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Depuis les tout débuts de GNL Québec, les groupes environnementaux s’opposent à sa réalisation notamment parce qu'il entraînerait le passage de très nombreux grands méthaniers dans l'habitat du béluga, une espèce protégée. Photo : Eau Secours

Le chef conservateur Pierre Poilievre a profité de son passage au Saguenay cette semaine pour présenter son plan pour accélérer la mise en place du projet GNL Québec en le désignant comme une « zone canadienne prête à bâtir ».

« Ces nouvelles zones seront des zones préapprouvées et préautorisées pour la construction de grands projets tels que des mines, des centres de données, des centrales électriques et des usines de liquéfaction de GNL », indique-t-on. « Les permis ne prendront pas seulement moins de temps, mais qu’ils seront déjà accordés sans demande, de sorte que les entreprises auront la certitude d’investir et de se lancer », précise le Parti conservateur dans un communiqué.

Les projets de gazoduc et d’usine de liquéfaction du gaz naturel de GNL Québec avaient été officiellement rejetés par la CAQ en juillet 2019 suite aux recommandations du BAPE. Le PC compte mettre fin à la « décennie perdue par les Libéraux » et dérouler le tapis rouge au projet qui, on le rappelle, ne verrait pas le jour avant plusieurs années s’il devait être entériné durant le prochain mandat fédéral.

« La nouvelle approche de Poilievre permettra de créer des milliers d’emplois pour les travailleurs canadiens dans des régions comme le Saguenay et de reprendre le contrôle de notre économie des mains des États-Unis », écrit-on.

Les projets des zones canadiennes prêtes à bâtir devront passer le test d’une « étude rigoureuse » pour s’assurer qu’ils sont sans danger pour les Canadiens et l’environnement, précise le communiqué.

Selon des chiffres diffusés par Équiterre, 43 communautés locales québécoises et 5 communautés Autochtones sont situées sur le tracé du gazoduc et risquent d’être affectées.

La position du chef libéral Mark Carney est un peu plus nuancée, mais pas tout à fait claire. En campagne électorale, il a promis au Québec d’avoir un droit de veto sur tout projet d’oléoduc devant traverser son territoire et affirmé, en anglais, qu’il utiliserait les pouvoirs fédéraux d’urgence pour faire avancer de tels projets énergétiques. Mais en français, il avait ensuite affirmé qu’il ne forcerait pas leur construction contre la volonté de la Belle province.

À la question d’un journaliste à savoir si le gouvernement québécois aurait droit de dire non à un projet d’infrastructure transportant des énergies fossiles sur son territoire, l’ancien banquier a simplement répondu « absolument, absolument ».

Avec les informations de La Presse Canadienne. 

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