Les 3 776 œuvres de la collection du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul valaient au moins 18 M$ en 2024. Les entreposer reste un défi financier et le musée doit refuser de nouvelles acquisitions, faute d’espace.
Entre 2023 et 2024, la valeur des œuvres du MACBSP est passée de 17,4 M$ à 18,4 M$, soit une augmentation de 1 M$. « C’est même une sous-évaluation. Les œuvres achetées il y a des années ne sont pas réévaluées », précise la directrice générale et conservatrice en chef du musée, Gabrielle Bouchard.
Le chiffre est dans la moyenne d’un musée régional, mais le MACBSP doit être de plus en plus sélectif pour ses nouvelles acquisitions. « Il y en a trop. On n’est pas capable d’en accepter de nouvelles. Mais tu ne peux pas sortir une œuvre d’une collection juste comme ça. »
Le « processus d’aliénation » d’une œuvre est « hyper normé », poursuit la dg. « C’est principalement pour des œuvres qui seraient en mauvais état par exemple, ou des œuvres papiers qu’on en aurait en deux exemplaires. »
De plus, l’entreposage d’œuvres est de moins en moins subventionné. « Il (le gouvernement) ne donne pratiquement plus d’argent parce que c’est très cher. Une réserve muséale, c’est très grand. C’est à environnement contrôlé pour l’humidité, la température. Il faut que les œuvres qui soient dedans le valent », affirme Gabrielle Bouchard.
La conservatrice en chef du MACBSP tente avec son équipe d’équilibrer sa collection pour qu’elle soit représentative d’identités de genres, de courants artistiques, de provenances. « On n’est pas un musée national, mais c’est une bonne collection. Le but, c’est qu’elle soit mise de l’avant, que les autres musées nous contactent pour la présenter. C’est là que tu vois la valeur de ta collection. Elle est plus parlante que la valeur monétaire », conclut-elle.
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