Contre-tarifs douaniers : les vendeurs de VR aux aguets

La riposte canadienne dans la guerre tarifaire avec les États-Unis inquiète des détaillants de véhicules récréatifs (VR), puisque ces derniers sont produits en majorité chez nos voisins du sud.

« Ce ne sont pas les tarifs américains qui pourraient nous faire mal, mais plutôt les contre-tarifs canadiens », lance le président-directeur général de VR Soulière, Samuel Hénault.

Les éléments présentement assujettis par la taxe de 25 % sont les réfrigérateurs, les congélateurs, ainsi que les fours à micro-ondes pour les VR. « La taxe s’applique uniquement lorsque le produit est commandé seul, et non quand il vient avec une roulotte, par exemple. […] Quand une pièce de ce genre est à changer, on essaie de se tourner vers des fournisseurs canadiens », soulève M. Hénault.

Dans une potentielle deuxième phase de contre-mesures, chaque véhicule récréatif construit aux États-Unis pourrait être taxé.

« C’est sûr qu’on suit la situation de près. […] On espère que ça va changer d’ici là, parce qu’on ne voudrait pas que les clients assument ça », indique le directeur général de Caravane Charlevoix, Jean-François Savard.

À travers la province, certains détaillants étudient la possibilité d’annuler des commandes. Ce n’est toutefois pas le cas chez VR Soulière, propriétaire d’une succursale à Baie-Saint-Paul. « Chaque concessionnaire à sa stratégie. Nous, de notre côté, on s’est assuré que la majorité des équipements commandés soient rapatriés au Québec, avant que les mesures entrent en vigueur. […] On va avoir un inventaire complet et les clients ne verront pas vraiment de différences quant aux prix de vente », soutient Samuel Hénault.

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Malgré cette incertitude qui plane, Jean-François Savard a récemment constaté l’engouement suscité par les véhicules récréatifs. « J’étais la semaine dernière au salon du VR à Québec. […] Jeudi, des gens attendaient que les portes ouvrent pour venir voir les nouveautés sur le marché », soulève le directeur général de Caravane Charlevoix.

Il estime que la prochaine saison pourrait avoir des similarités avec la période pandémique. « Si la situation demeure inchangée, les gens vont être portés à rester au Québec et au Canada pour encourager l’économie d’ici », croit-il.