Tourisme Charlevoix ne se gênera pas pour courtiser les Américains

La guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis ne modifie pas le plan de match de Tourisme Charlevoix. L’analyse de l’organisation est la suivante : à court terme, on voit des avantages, mais sur le long terme, des coups durs pourraient survenir.

Mitchell Dion mentionne que son organisation « ne se gênera pas pour courtiser les Américains. Nos marchés cibles sont des états démocrates des gens qui ne sont pas nécessairement en accord avec l’imposition des tarifs », dit-il.

Un des avantages pour la région est la faiblesse du dollar canadien face à la devise américaine. « C’est presque voyager à rabais pour eux. Ils en ont plus pour leur argent », ajoute-t-il.

Mitchell Dion mentionne aussi que dans l’univers numérique, les Américains sont nombreux à s’informer et que la période visée est la fin de l’été et l’automne. « Charlevoix conserve son image de région chaleureuse et accueillante. Tous sont bienvenus ici qu’ils soient pro-Trump ou pas », dit-il.

Il précise aussi que l’imposition de tarifs ne se vit pas de la même manière d’un côté et de l’autre de la frontière. « Le ressentiment est fort ici. Aux États-Unis, ils ne voient pas les choses du même œil. Plusieurs états comprennent que nos économies sont intégrées », continue-t-il.

La durée de la guerre commerciale est un élément que personne ne contrôle sauf possiblement le locataire de la Maison-Blanche. C’est ce qui pourrait faire mal si elle perdurait et que des pertes d’emplois s’accumulaient au Québec. « C’est certain qu’à ce moment, c’est le budget vacances qui risque d’écoper et qu’on subirait alors un coup dur », observe Mitchell Dion.

Tourisme Charlevoix et ses partenaires n’ont pas l’intention de modifier leur plan de match pour courtiser nos voisins du sud. « On fera preuve d’agilité », ajoute le DG qui indique que les récentes données de l’Alliance touristique du Québec disant que 20%  des Québécois préféreraient rester au Québec plutôt que d’aller en voyage aux États-Unis laissent miroiter des retombées de 1,5G$.