Une protection contre les catastrophes naturelles vient bonifier l’assurance récolte

Une clause catastrophe sera ajoutée au programme d'assurance récolte pour les maraîchers. Un kiosque de légumes est visible au marché Jean Talon, à Montréal, le mardi 22 janvier 2019. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz
Les producteurs maraîchers seront protégés contre les pertes dues à des catastrophes naturelles à partir de cette année, ont annoncé conjointement Ottawa et Québec lundi.
La nouvelle mouture du Programme d’assurance récolte (ASREC) inclut une « clause catastrophe », qui sera mise en œuvre pour le secteur de la production des fruits et légumes avant d’être étendue à d’autres l’an prochain.
Cela signifie que la part des primes associées aux catastrophes naturelles sera entièrement assumée par les gouvernements, alors qu’elle pouvait auparavant représenter un fardeau financier pour les entreprises.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique de La Financière agricole du Québec — l’organisation qui gère l’ASREC — qui devrait conduire à une simplification des servicesd’ici 2027.
Il s’agit également d’un engagement du ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, qui a entamé il y a deux ans une réforme de l’assurance récolte, en partenariat avec le milieu.
« L’étroite collaboration entre la Financière agricole et tous les secteurs concernés permettra d’offrir une couverture adaptée aux besoins de ceux qui nous nourrissent », affirme M. Lamontagne dans un communiqué.
Du côté fédéral, le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lawrence MacAulay, souligne qu’il «ne fait aucun doute que les agriculteurs sont confrontés aux effets dévastateurs des changements climatiques, et (qu’) il est très important que nous les aidions à rendre leurs activités plus durables».
Les maraîchers québécois avaient notamment été durement touchés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la province pendant l’été 2023, causant d’importantes pertes de fruits et légumes.
Plusieurs ajouts
Parmi les changements apportés, une nouvelle protection sera parallèlement offerte pour couvrir les pertes de légumes en entrepôt afin d’aider les entreprises maraîchères qui subissent des pertes après la récolte.
Présente lors de l’annonce du ministre à Saint-Paul-d’Abbotsford, en Montérégie, lundi, la présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Catherine Lefebvre, indique que ces changements répondent à des enjeux soulevés par les producteurs depuis longtemps.
« C’est un grand pas pour améliorer la résilience de nos fermes et contribuer à une meilleure constance d’approvisionnement de nos produits locaux », précise-t-elle dans un communiqué.
Parmi les autres modifications apportées à l’assurance récolte, un rabais offert aux entreprises qui adoptent de bonnes pratiques agroenvironnementales ainsi qu’un élargissement de la couverture pour encourager la diversification des cultures ont été dévoilés. Le programme devrait par ailleurs devenir plus facile d’accès pour les petites entreprises.
Les valeurs assurées par la Financière agricole du Québec ont augmenté au cours des dernières années pour se chiffrer à 2,6 milliards $ en 2024. Il s’agit d’une hausse de 61 % en cinq ans.
La prime est payée à 60 % par les gouvernements du Canada et du Québec et à 40 % par les adhérents, rappelle le ministère de l’Agriculture.
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