Grande séduction syndicale pour les travailleurs du Club Med

Par Dave Kidd 1:41 PM - 26 février 2025
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À deux jours de la fin de la période de maraudage syndicale, la CSN ne ménage pas les efforts pour courtiser les travailleurs du Club Med Québec-Charlevoix. Les Teamsters ne s’en laissent pas imposer.

La présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches , Barbara Poirier, et plusieurs permanents étaient à Baie-Saint-Paul ce midi « pour appuyer les travailleurs qui vivent des moments plutôt difficiles et contrer la désinformation des Teamsters voulant que si les travailleurs changent d’accréditation syndicale, ils seraient retournés dans leur pays. C’est complètement faux. C’est impossible que ça arrive. C’est inhumain de faire ça, peu importe le syndicat qu’ils choisiront », dit-elle.

La CSN a déposé une requête en accréditation syndicale pour représenter plus de 200 travailleurs de l’établissement à l’exception des employés de bureau et des gens à l’animation, lit-on dans la requête envoyée au ministère du Travail.

Barbara Poirier explique que ce sont les reportages sur leurs conditions de travail qui ont incité son syndicat à venir les supporter avant même de penser à les représenter. « Les travailleurs étrangers et les nouvelles réalités du travail, ça vient nous chercher », dit-elle.

La scène est devenue surréaliste ce midi quand à 50 pieds de la tente de la CSN des représentants de Teamsters Québec se sont amenés pour discuter aussi avec les travailleurs. 

Des représentants des deux syndicats ont même échangé quelques mots.

Les représentants des Teamsters n’étaient pas autorisés à parler aux médias, mais ont néanmoins indiqué que la pression ne venait pas de leur organisation. « On sentait les gens frileux de vouloir rester avec nous », a dit l’un d’eux.

« Le Club Med de Charlevoix étant en période de maraudage, il est tout à fait normal que des équipes de plusieurs syndicats se côtoient sur les lieux de travail, ou bien à proximité, afin de rencontrer les travailleurs et travailleuses. En ce qui concerne les ouï-dire ou les accusations de qui a dit quoi, nous ne commencerons pas à tomber dans une spirale diffamatoire, ou encore à commenter des rumeurs. Les travailleurs et travailleuses sont libres de choisir la représentation syndicale de leur choix, et les choses suivent le processus légal», a déclaré par courriel Marc-André Gauthier, directeur des communications des Teamsters Canada.

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