La crise que vit actuellement le milieu de la culture au Québec n’est pas étrangère à la fin du festival Cuisine, Cinéma et Confidences, selon sa fondatrice et directrice générale, Lucie Tremblay. L’événement tire sa révérence après six éditions.
« Le festival est une victime de la crise culturelle », lâche-t-elle au téléphone. Plus précisément, Lucie Tremblay attribue cette décision difficile au manque de financement, au coût de la vie et notamment à celui des denrées alimentaires.
« Je n’étais plus capable de tout porter sur mes épaules », avoue celle qui a démarré il y a sept ans cet événement alliant cinéma et gastronomie.
Lucie Tremblay explique aussi le fait que dans le contexte économique actuel, « les soirées gastronomiques étaient plus difficiles à vendre » et que le festival, à la fois petit et thématique, ne pouvait pas aller chercher assez de subventions. « Je n’avais pas les outils pour d’autres pistes de financement », ajoute-t-elle.
La directrice est toutefois très reconnaissante envers tous les partenaires qui ont soutenu le festival : Tourisme Charlevoix, la Ville de Baie-Saint-Paul, le Secrétariat de la Capitale-Nationale, Desjardins, l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ), Microbrasserie Charlevoix et Hébergement Charlevoix, entre autres.
Si les retombées directes monétaires n’ont pas toujours suffi, Lucie Tremblay estime que le festival aura eu de nombreuses retombées indirectes sur le milieu. « L’ITHQ a découvert des produits de la région grâce au festival et les a ajouté à sa liste, Ils sont maintenant servis dans des endroits comme l’Assemblée nationale », cite-t-elle en exemple.
Un événement comme la dégustation d’un pain sandwich géant, qui a attiré près de 450 personnes, a aussi permis de rassembler la communauté charlevoisienne.
Lucie Tremblay croit plus que jamais à « l’importance de la culture et de l’alimentation. C’est comme l’eau et l’air. » L’envie de conscientiser le monde pourrait très bien l’amener à revenir avec de nouveaux projets.
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Bravo madame Tremblay d’avoir tenu cet événement à bout de bras. Je vous lève mon chapeau.