Les directeurs et officiers de 19 services sécurité incendie (SSI) de Boischatel à Forestville ont été en mesure de revoir les techniques et les procédures de recherche et cause avec le #1 de la Sûreté du Québec en incendie.
« La clé du succès, c’est la bonne communication et le partenariat entre les services », a résumé le sergent Luc Leblanc qui estime que de façon générale les pompiers effectuent du bon travail.
Le spécialiste a mené plus de 600 enquêtes dans les huit dernières années. Il dirige cette division de la police nationale depuis près de 2 ans. Tous les appels transférés à la SQ passent par lui.
Les SSI transfèrent le dossier lorsqu’il y a un décès, une cause qui n’est manifestement pas accidentelle ou qu’ils ont des raisons de croire qu’il y a eu un acte criminel. S’il s’agit d’un cas particulier spécifié par la police, elle reprend le dossier.
La recherche et cause, c’est l’affaire de tous les intervenants du premier arrivé à l’officier commandant », a rappelé Mario Savard, directeur du Service sécurité incendie de La Malbaie.

« Ouvrez les yeux et prenez des notes », a rappelé le sergent Leblanc qui a aussi insisté sur « le contrôle des accès et la préservation des indices, peu importe l’origine de l’incendie.
Sur l’utilisation d’une pelle mécanique, il a suggéré de bien indiquer à l’opérateur de machinerie lourde « qu’il doit protéger le secteur d’origine ».
« Ne sautez pas aux conclusions en partant. Gardez-vous une petite gêne tant que la cause n’est pas clairement identifiée », a mentionné le sergent Leblanc qui est aussi reconnu comme expert lorsqu’il témoigne à la Cour.
Les capitaines interrogés après la présentation ont tous apprécié l’exercice. « On ne sait pas quand ça va nous arriver (un feu criminel). C’est toujours bon de revoir ce qu’on a appris. C’est bon aussi d’établir des liens avec des gens avec qui l’on travaille. C’était très intéressant », disait Dominique Maltais du SSI de Baie-Saint-Paul.

« Très bon rafraichissement. Des fois, on peut oublier de petites affaires. Ça rafraichit la mémoire », disait Sylvain un de ses confrères de Saint-Tite-des-Caps/Saint-Joachim qui a déjà eu a travailler sur feu d’origine criminelle.
Le lieutenant Kevin Perron des SSI de La Malbaie et Notre-Dame-des-Monts est habileté à effectuer la recherche et cause dans cette dernière. La formation Officier non urbain qu’il a réussie y consacre un certain nombre d’heures. « J’ai revu des éléments appris et d’autres que j’avais un peu oubliés », dit-il.
« On a revu comment garder et préserver une scène pour la police. C’est quand l’incendie devient criminel qu’il faut prendre les bonnes décisions », mentionnait le capitaine Jean-Michel Corriveau du SSI Boischatel/L’Ange-Gardien qui est récemment intervenu sur un feu d’origine suspecte.

Le sergent Dominic Gagnon, directeur du poste de la SQ Charlevoix-Est, Christian Tremblay et Mario Savard, respectivement directeur adjoint et directeur du Service sécurité incendie de La Malbaie et le sergent Luc Leblanc
Mission accomplie
C’est le directeur adjoint du Service sécurité incendie de La Malbaie qui a eu l’idée d’organiser cet échange avec le sergent Leblanc. C’est un succès avec 55 participants de toute la région. Le but, c’était d’optimiser nos techniques, de s’arrimer et de se mettre à jour. L’assistance était composée de pompiers de tous âges. On a actualisé l’ensemble des connaissances ce qui se traduira dans le service à la population », dit-il.
Lui aussi a vu dans cette présentation un excellent exercice de récapitulation. « Des fois, la loi c’est loin un peu. Notre travail ce n’est pas que de lancer de l’eau. On tente de prévenir les incendies avec la prévention et les plans particuliers d’intervention. Des statistiques sont produites à partir des recherches et causes effectuées. Ces dernières sont utilisées pour orienter le ministère de la Sécurité publique pour sa semaine de la prévention », termine-t-il.
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