La ministre St-Onge veut protéger le financement de Radio-Canada/CBC

La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, propose que le financement public de Radio-Canada/CBC ne se fasse plus par des crédits parlementaires votés annuellement par les élus, mais bien inscrits dans la Loi sur la radiodiffusion.

Ce financement, qui augmenterait, serait basé sur «une formule par habitant» et offrirait davantage de certitude sur le financement qui actuellement peut varier d’une année à l’autre, a-t-elle expliqué, jeudi, lors d’une conférence de presse visant à étaler son projet de modernisation du mandat de la société d’État.

La ministre juge du même souffle que toutes les plateformes de Radio-Canada en ligne soient gratuites, mais également d”interdire la vente de publicités dans les émissions de nouvelles et d’affaires publiques.

Aussi, les pratiques de gouvernance devraient être revus. Désormais, le grand patron du diffuseur public derait être nommé par le conseil d’administration, et non plus au gouvernement, ce qui permettrait de corriger une «fausse perception».

Dans un document où elle étale son projet de modernisation du mandat de la société d’État, la ministre indique qu’il y a «davantage de distance» entre le gouvernement et le radiodiffuseur national public dans «la plupart des pays démocratiques», notamment en Europe, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Les conservateurs de Pierre Poilievre promettent depuis des années de «définancer» CBC, le volet anglophone du diffuseur public advenant qu’ils forment le prochain gouvernement.

Lors d’une conférence de presse qu’il tenait au même moment à Toronto, M. Poilievre a déclaré qu’«il n’y a presque personne qui regarde la télévision de CBC» et que les contribuables dépensent pourtant «de grands bonus» aux cadres de la société d’État.

En conférence de presse, Mme St-Onge a par ailleurs confirmé les rumeurs voulant qu’elle ne soit pas candidate aux prochaines élections fédérales. Elle a expliqué être «nouvellement maman» et qu’elle souhaite être «entièrement présente» durant les premières années de la vie de son enfant.

– Avec des informations de Mathieu Paquette