Parc éolien Des Neiges secteur Charlevoix: les promoteurs confiants de détenir un « bon projet »

Les audiences de la commission d'enquête du BAPE se déroulent à Baie-Saint-Paul. La seconde partie de la présentation des mémoires a lieu cet après-midi 19 février.
Les représentants de la Société de projet BVH2, s.e.n.c se disent confiants de détenir un «bon projet » et ne s’étonnent pas du contenu des mémoires présentés le 18 février en séance du Bureau d’audiences publiques sur l’Environnement.
Les présentations relaient les préoccupations déjà entendues, estime-t-on.
« Il n’y a pas de surprise, ça reflète les conversations qu’on a eues dans les audiences et en parallèle avec les différents organismes. Comme d’habitude, c’était étoffé, recherché, à la hauteur de ce à quoi on s’attendait, estime Katheryne Coulombe, porte-parole de Boralex. Il y a peut-être des visions différentes, des idéologies différentes. »
Chez Boralex, membre de la Société de projet BVH2, s.e.n.c., on se dit prêt à aller plus loin.
«Profitons du fait qu’il y ait un BAPE. On est en processus d’optimisation», a commenté Philippe Alary- Paquette, responsable environnement et relations avec le milieu chez Boralex.
« La commission va se pencher sur l’ensemble de nos études, sur l’ensemble des mémoires déposés, sur tous les échanges et il y aura des recommandations à partir de ça. On sera en mesure de voir s’il y a des pistes de solutions. Le projet n’est pas final », rappelle la porte-parole.
La question de l’impact des travaux sur l’hydrologie du bassin versant des rivières Bras du Nord, du Gouffre et des Mares est revenue à plusieurs reprises dans les présentations. Une sinistrée du 1er mai 2023, Laurence Huss, a rappelé les impacts des inondations du 1er mai sur les citoyens et la Ville.
Sur place pour présenter un mémoire, elle est de ceux qui ont insisté sur les risques que pourraient présenter l’installation des éoliennes, 13 selon les plans actuels, à la tête du bassin versant de la rivière Bras du Nord.
Quelques intervenants, dont Mme Huss, ont prôné l’installation de sensors techniques pour augmenter la prise de données en continu sur le débit d’eau et les fluctuations des rivières concernées si le projet va de l’avant.
«À ce point-ci, on est ouvert», a commenté Philippe Alary Paquette, responsable environnement et relations avec le milieu chez Boralex.
En breffage technique auprès des journalistes plus tôt en journée, l’équipe de Boralex avait précisé que, des 13 concernées, «5 ou 6 éoliennes se trouveraient franchement à l’intérieur du bassin versant » et que « le projet entraînerait des changements très mineurs dans ce bassin versant».
«Le déboisement, pour toutes les emprises des éoliennes dans le bassin versant représentent 0, 71% du bassin versant. Si on agrandit le portrait, c’est 0, 08% de la superficie du bassin versant de la rivière du Gouffre », a précisé M. Alary Paquette. La superficie des chemins augmenteraient quant à elle de 4%.
Caribou: un plan «substantiel»
En ce qui a trait au caribou, il n’est pas prévu, à ce jour, d’ajouter des mesures compensatoires.
«Dans le cas du caribou, je pense que notre plan de compensation de 1M$ est assez substantiel et viendrait subventionner à la fois la mesure phare de fermetures de chemin et d’autres mesures », commentait Katheryne Coulombe à l’issue de la première ronde de présentation des mémoires le 18 février.
Ce montant est forfaitaire. «Ce serait à mettre en œuvre en 5 après la mise en opération du projet», ajoute M. Alary-Paquette.
La seconde ronde de présentation se tiendra aujourd’hui dès 13h30 au Pavillon Jacques Saint-Gelais-Tremblay.
Les mémoires seront rendus publiques dès 8h en ce 19 février sur le site web du BAPE.
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L’installation d’un système de surveillance, est-ce que ça empêche les crues torrentielles et protège les propriétés des riverains?
Un projet qui gâche le paysage de toute une région, en plus de condamner le caribou, directement dans une réserve de la biosphère : ce n’est pas un bon projet, c’est un gâchis qui pourrait impacter durablement l’économie régionale.
C’est un BAPE générique que ça prend et au plus tôt. Pas compliqué de comprendre la complicité qu’ont les promoteurs éoliens avec notre gouvernement actuel. Pourquoi ce refus catégorique du Ministre Charette? En Novembre dernier, nous avons de plus assister au rejet a la demande de BAPE générique par notre bon ministre de l’Environnement. BAPE générique éolien qui consiste à obtenir un moratoire afin d’identifier et modéliser un déploiement des parcs selon des critères de développement basés sur l’environnement sonore, paysagère, récréative, etc en tenant compte des divers aspects sur le manquement aux principes démocratiques que sont la transparence et l’impartialité menant à une réflexion collective. Il est déplorable de constater l’empressement des promoteurs privés et des MRC à concrétiser ces projets. Certains font également part de leurs interrogations quant à l’implication de certains élus des MRC dans la promotion des projets éoliens. Le regroupement Vent d’élus milite pour la tenue d’un BAPE générique sur la filière éolienne et il sollicite l’appui d’un maximum de municipalités pour que cela se réalise. Le 8 novembre dernier, il a acheminé une correspondance à toutes les municipalités du Québec pour qu’elles adoptent une résolution en ce sens. Une seconde demande sera possiblement adressée. Le… Lire la suite »
Et après ça, tous se demandent ce qui ne va pas … A-t-on vraiment cette volonté de lutte aux changements climatiques? – On délègue à ces promoteurs le soin de l’analyse des projets ; leurs experts continueront de clamer que leurs actions ne portent que très peu atteinte à l’effet des changements climatiques. Élargissement des chemins existants, construction de nouveaux, le retrait du couvert végétal, l’effet cumulatif des coupes forestières, etc. Un grand chantier est sur le point de prendre naissance, celui de la conscientisation individuelle nous aidant à porter un regard général sur les évènements environnementaux actuels. Continuons à favoriser la déforestation par nos actions, à mettre un frein au processus de captage de CO2 par l’anéantissement de tous ces milieux écosystémiques, ne pensons juste qu’à l’interception des pluies, au barrage de ruissellement, au système racinaire favorisant l’infiltration et enfin à toute la rétention d’eau établie par un seul arbre debout et vivant. Continuons comme spectateur passif à chercher les raisons de l’assèchement des sols favorisant de plus en plus les incendies de forêt et à observer l’augmentation des crues pluviales qui détruisent tout sur leur passage. De tous les bienfaits accordés par les arbres, la contribution au bien-être… Lire la suite »