La recommandation d’évaluer les enseignants du Québec tous les deux ans, telle que présentée dans le plan d’action faisant suite aux abus dénoncés à l’école Bedford de Montréal, est « techniquement impossible » dans le contexte actuel, estime le Syndicat de l’enseignement de Charlevoix.
« Les évaluations dans Charlevoix, ça se fait en général, mais les directions d’école sont surchargées et le CSS (centre de services scolaire) n’a pas le temps d’évaluer. On n’a pas besoin d’en rajouter », affirme la présidente du syndicat, Monique Brassard.
« Les enseignants, les directions, les professionnels sont surchargés. Qui va faire ça? », questionne-t-elle. « C’est impossible techniquement. C’est complexe une évaluation. Même les ressources humaines disent qu’ils doivent les diminuer. »
Monique Brassard souligne que « les directions ont le droit d’évaluer les profs, elles ont tous les leviers nécessaires pour le faire. Mais ce n’est pas égal d’une direction à l’autre. »
L’ancienne enseignante n’est pas les évaluations, bien au contraire. « Pour nous c’est important. On veut être reconnus comme des professionnels et ça a notamment une incidence directe sur la carrière des jeunes enseignants », plaide-t-elle.
En tant que présidente du syndicat, Monique Brassard est même « déjà intervenue auprès des ressources humaines du CSS pour leur dire : il faut les évaluer ».
Selon elle, un allègement des tâches administratives et davantage de ressources permettraient d’atteindre raisonnablement un tel objectif.
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