Les trottoirs des Éboulements ne seront (toujours) pas déneigés

Par Jean-Baptiste Levêque 4:55 AM - 5 février 2025
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Le gouvernement est responsable du déneigement de la route 362, mais ne prend pas en charge celui des trottoirs.

Malgré de nouvelles demandes de citoyens, la Municipalité des Éboulements ne prendra pas la responsabilité de déneiger les trottoirs de la route 362 dans le cœur du village. L’opération pourrait coûter 100 000 $ aux contribuables et n’améliorerait pas la sécurité, selon le maire.

La problématique du déneigement des trottoirs ne date pas d’hier. Le maire Emmanuel Deschênes se rappelle qu’il avait suivi ce dossier alors qu’il était conseiller, avant 2021. « On avait même mené une consultation. La majorité des citoyens ne voulaient pas que la municipalité ouvre les trottoirs. »

Plusieurs résidents avaient toutefois relancé le dossier en 2024, demandant au conseil de revenir sur sa décision. Une pétition, qui avait recueilli près de 380 signatures, plaidait « que marcher dans la rue ou sur des trottoirs mal déneigés représente un enjeu de sécurité pour les citoyens » dans un secteur « de services et de lieux publics ».

Le conseil municipal avait alors accepté de réexaminer le dossier. Un an plus tard, des citoyens ont de nouveau amené le sujet aux séances publiques.

Emmanuel Deschênes ne voit qu’une solution possible à long terme. « Les trottoirs ne sont pas inclus dans le contrat du ministère (des Transports et de la Mobilité durable, à qui appartient la route). Il y aurait des négociations à faire éventuellement, mais on n’est pas en renouvellement de contrat, ce n’est pas possible de faire inclure ça au devis pour le moment. »

En attendant, la municipalité ne prendra pas la responsabilité de déneiger entre deux et trois kilomètres de trottoirs. « Ça coûterait 100 000 $ selon une évaluation approximative. Il y a aussi une question d’exposition au risque même si on déneige. La configuration du village est difficile avec les côtes. Avec la glace, le gel-dégel, on expose les gens à des blessures », argumente le maire.

Le risque pour la sécurité demeure donc, que le trottoir soir déneigé ou non. « Toutes les doléances sont recevables, mais on a des choix à faire dans notre budget », conclut Emmanuel Deschênes.

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