Blair et Champagne se rendent à Washington pour discuter de défense

Par Emilie Bergeron, La Presse Canadienne 1:45 PM - 4 février 2025
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Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, prenant le parole au cours d'un conférence de presse tenue le 5 décembre dernier à Ottawa. La Presse Canadienne/ Patrick Doyle

Le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, se rend mardi à Washington en compagnie de son collègue François-Philippe Champagne, ministre de l’Industrie, afin de discuter du partenariat avec les États-Unis sur le plan militaire.

Durant leur visite, qui doit s’étendre jusqu’à jeudi, les deux ministres prévoient rencontrer «des intervenants clés de la sphère politique et de l’industrie», peut-on lire dans un avis aux médias publié le jour même de leur départ.

Les deux représentants du gouvernement du premier ministre sortant, Justin Trudeau, prévoient aussi aborder d’autres «sujets d’importance commune» que «le partenariat de longue date en matière de défense entre le Canada et les États-Unis».

Les dépenses militaires du Canada sont la source d’une frustration loin d’être voilée de la part du président américain Donald Trump, qui les juge largement insuffisantes depuis belle lurette.

Le locataire de la Maison-Blanche s’est souvent montré irrité par le fait que certains pays membres de l’OTAN n’atteignaient pas l’objectif de 2 % du PIB. Plus récemment, il a soutenu que ce 2 % devrait passer à 5 %.

M. Trump menace depuis des mois d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur toutes les importations canadiennes entrant aux États-Unis. Un décret qu’il a signé samedi, et qui précisait que la surtaxe serait de 10 % dans le cas de l’énergie canadienne, devait entrer en vigueur mardi, mais Washington a accordé un sursis de 30 jours à Ottawa.

Le ministre de l’Énergie, Jonathan Wilkinson, se trouvait aussi à Washington mardi et il a prononcé un discours devant le groupe Atlantic Council. Il a fait un plaidoyer pour une «conversation positive» centrée sur l’idée d’une «alliance canado-américaine en matière d’énergie et de minéraux».

«Une telle alliance permettrait aux États-Unis et au Canada d’atteindre notre vision commune pour des factures d’énergie plus abordables aux familles, (….), pour que l’Amérique du Nord soit le fournisseur d’énergie dominant dans le monde», a-t-il dit.

Le ministre a, en guise de contraste, soutenu qu’une discussion portant sur la menace de tarifs douaniers est «perdante-perdante» («lose-lose»), adaptant l’expression anglaise «win-win».

Ottawa et Washington ont déjà un Plan d’action conjoint Canada–États-Unis sur les minéraux critiques, lequel a été annoncé en janvier 2020 et dont l’«objectif est de promouvoir l’intérêt bilatéral pour la sécurisation des chaînes d’approvisionnement des minéraux critiques nécessaires aux secteurs manufacturiers stratégiques, y compris les technologies des communications, l’aérospatiale et la défense ainsi que les technologies propres», peut-on lire sur une page web du gouvernement canadien.

Les États-Unis font également partie, avec le Canada, l’Allemagne, l’Australie, la France, le Japon et le Royaume-Uni, d’une «Alliance pour les minéraux critiques durables».

Comme pour les ministres Blair et Champagne, M. Wilkinson devrait rester à Washington jusqu’à jeudi.

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