Les cas d’itinérance n’ont pas pris de pause dans la région, même en raison du froid des derniers jours. Les ressources charlevoisiennes dédiées à aider les personnes en situation d’itinérance voient leurs services être très occupés dans les derniers temps.
À Baie-Saint-Paul, la micromaison, située près de l’intersection du boulevard Raymond-Mailloux et de la rue Tremblay, en est à son troisième occupant depuis son installation en novembre dernier.
« Nous avons également, à certains moments, afin de louer des chambres d’hôtels pour héberger temporairement des personnes », complète la directrice générale du Centre communautaire Pro-Santé, Annie Bouchard.
Les mesures appliquées par l’Éveil, soit de louer des chambres dans un établissement de la région cet hiver, sont très populaires depuis décembre. « Nos deux chambres mises à la disposition sont complètes depuis le début. […] On continue d’aider et d’accompagner la personne pour lui apporter une certaine stabilité », indique sa directrice générale, Lucie Carré, très surprise par la demande.
Elle ajoute qu’elle constate un certain roulement de la clientèle. « À titre d’exemple, j’accueille aujourd’hui et vendredi de nouvelles personnes », mentionne Mme Carré.
Un 5,9 % qui n’aide pas
Les deux organismes croient que la hausse recommandée de 5,9 % pour les loyers en 2025 par le tribunal administratif du logement (TAL) entraînera de nombreux défis pour la clientèle qu’elle aide. « Ça va faire mal cette augmentation », estime Lucie Carré.
Annie Bouchard ne comprend tout simplement pas pourquoi un taux aussi élevé a été proposé par le TAL, alors que l’indice des prix à la consommation est redescendu à tout près de 2 %. « On fait déjà fasse à un lot de difficultés, c’est vraiment dommage », mentionne-t-elle.
Dans un autre ordre d’idées, Lucie Carré et l’Éveil ont reçu une « semi-bonne nouvelle ». Sa demande pour avoir une ressource supplémentaire liée à l’itinérance a été acceptée par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Celle pour aménager le sous-sol de son siège social de la rue John-Nairne, à La Malbaie pour y installer une buanderie collective, des douches et des lits de crise a cependant été refusée.
Une autre voie est toutefois possible pour trouver les fonds requis pour réaliser ces travaux. « On a eu de l’ouverture afin qu’on puisse appliquer sur un programme régi par le gouvernement fédéral, qui sera bientôt proposé », avance-t-elle.
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