Espace Hubert-Reeves : il ne manque que les 8 M$ fédéraux

Les différentes tempêtes qui secouent la Chambre des communes à Ottawa ne causent pas de stress à l’Observatoire de la géosphère de Charlevoix. Le promoteur de l’Espace Hubert-Reeves s’attend à une réponse du gouvernement fédéral d’ici « deux ou trois semaines » concernant sa demande de contribution financière de 8 M$.

C’est ce qui manque pour boucler le financement de ce projet de 20 M$ voué à l’interprétation, la découverte et la vulgarisation scientifique. 

Le président du conseil d’administration de l’Observatoire revit presque un copier-coller. En 1993, François Tremblay, alors un des promoteurs du Complexe environnemental, attendait une réponse du gouvernement du Canada lorsque le premier ministre de l’époque, Brian Mulroney a démissionné. On connait la suite : le projet ne s’est jamais réalisé.

La suite ne s’annonce pas du tout la même avec l’Espace Hubert-Reeves. « Nous avons récolté plus de 10 M$ jusqu’ici. Nous avons aussi des stratégies pour la suite. Je ne suis pas découragé par ce qui se passe présentement à Ottawa. On a une bonne collaboration et surtout on travaille sur ce qu’on peut contrôler », commente François Tremblay au Charlevoisien.

Ces huit millions de huards sont « déterminants » pour la suite des choses.  « Nous sommes près du but. Avec une réponse positive du fédéral, une campagne sera lancée dans la région et l’Est-du-Québec qui permettra également d’expliquer le concept », ajoute-t-il.

Le centre d’interprétation scientifique misera sur le multimédia. Déjà des universités et des cégeps ont manifesté de l’intérêt pour l’Espace Hubert-Reeves. Le Géoparc de Charlevoix sera installé à l’intérieur du futur bâtiment qui sera érigé à côté du Parc du Havre à La Malbaie.

Une fois l’étape du financement réglée, le comité de projet sera formé et lancera des appels d’offres pour les concepts. « On prévoit de 12 à 18 mois pour réaliser les travaux », termine François Tremblay.