Parc éolien Des Neiges-Charlevoix : une obligation de production de 400 MW

68 emplacements sont identifiés à ce jour. Au final, on trouvera cependant entre 57 et 67 éoliennes sur le territoire, si le projet va de l'avant. Source Société de projet BVH2, s.e.n.c.
À plusieurs reprises au cours des séances de la commission d’enquête du BAPE des derniers jours, on a fait mention de l’impératif de production de 400 MW, en lien avec le contrat d’approvisionnement qui lie Boralex et Énergir à leur partenaire Hydro-Québec.
On sait qu’un certain nombre des 68 sites envisagés pour l’implantation des éoliennes se trouvent dans l’aire de répartition du caribou. 6 éoliennes ont déjà été retirées de ce secteur considéré comme sensible, mais 11 sites potentiels s’y trouvent encore.
Réduire le nombre total d’éoliennes du parc pour éviter ces sites et conséquemment atténuer les impacts du projet sur le caribou forestier est une hypothèse qui a été soulevée par certains requérants.
L’obligation de rendement vient toutefois rendre cette option inapplicable. L’atteinte des 400 MW n’est pas négociable « parce que les besoins en électricité propre sont très importants», indique Pascal Poinlane, conseiller en relation média chez Hydro-Québec. Rappelons que le nombre total d’éoliennes a déjà été revu à la baisse à quelques reprises depuis le début du projet.

« Hydro-Québec prévoit que la demande en électricité au Québec va croître de 60 TWh à l’horizon 2035, en grande partie pour la transition énergétique, c’est-à-dire pour remplacer les énergies fossiles par des énergies propres et renouvelables, comme l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire », résume M. Poinlane.
À terme, s’il va de l’avant selon les paramètres du contrat, l’électricité que produira le parc permettra d’alimenter « l’équivalent d’environ 70 000 résidences ou 325 000 véhicules électriques sur les routes du Québec», précise-t-il. L’énergie produite par le parc sera «intégrée au portefeuille énergétique» de la province.

Chez HQ, pm estime que le projet pourra se faire avec un minimum d’impacts environnementaux.
« Hydro-Québec est confiante qu’en mettant en place les bonnes mesures, il est possible de réaliser ce projet éolien de 400 MW en conciliation avec la protection de la biodiversité et plus particulièrement celle du caribou», indique le porte-parole.
La mise en service prévue en 2027 présente un avantage non négligeable pour la société d’État dont les besoins énergétiques croissent rapidement.
Le contrat d’approvisionnement est de 30 ans. Une prolongation est souhaitable par toutes les parties, avec une mise à niveau des installations au moment opportun. Advenant un démantèlement, les éoliennes seraient en grande partie recyclées.
Rappelons que la société d’État est à la fois cliente du consortium, puisqu’elle achètera l’énergie produite selon les termes d’une entente toujours confidentielle, et membre de celui-ci à titre de partenaire.
La commission d’enquête se poursuit et la prochaine séance réservée au public est prévue à Baie-Saint-Paul le 18 février. Tous les détails sont disponibles sur le site du BAPE. Les prochaines dates à retenir sont le 4 février, pour manifester votre intention de participer le 18 février, et le 13 février à midi pour le dépôt des mémoires.
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