90 % des enseignants favorables à deux bulletins

Par Victor Carré 5:00 AM - 23 janvier 2025 Initiative de journalisme local
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Selon un sondage mené auprès des membres de la FSE-CSQ, 90 % des professeurs sondés dans Charlevoix sont en faveur d'abaisser le nombre de bulletins à produire. Photo Istock

Une forte majorité d’enseignants charlevoisiens qui ont répondu à une consultation menée à l’automne 2024 par la FSE-CSQ voudrait que le nombre de bulletins scolaires soit réduit à deux. Un fait qui est également constaté à l’échelle nationale.

Selon des chiffres partagés au Charlevoisien, près de 90 % des répondants de la région se sont dits en faveur de cette proposition. Une proportion plus grande légèrement que la donnée nationale, qui est de 82 %.

Pour la présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix, Monique Brassard, les données révélées permettent de confirmer les soupçons. « Ça fait longtemps qu’on en parle », mentionne-t-elle.

89 membres du syndicat charlevoisien ont répondu au court sondage, ce qui représente une proportion de 24 %. « Il y a un peu plus d’enseignants du secondaire qu’y ont répondu », précise Mme Brassard. À l’échelle nationale, 9 615 professeurs syndiqués avec la FSE-CSQ ont pris part à la consultation.

Ce ne serait pas la première fois qu’une telle modification pourrait être appliquée. « Pendant la pandémie, le ministère avait décrété que les étudiants au primaire et au secondaire allaient recevoir deux bulletins. […] Les professeurs avaient adoré ça », ajoute la présidente du syndicat. Le nombre de bulletins scolaires produits est revenu à trois, depuis 2022.

72 % des répondants au sondage ont aussi fait part qu’ils préfèreraient une pondération de 40 % et de 60 % pour chaque bulletin, advenant la diminution de son nombre.

Moins d’évaluations, plus d’apprentissages ?

Toujours dans cette consultation, 62 % des enseignants répondants croient que le temps consacré à l’évaluation nuit à l’apprentissage des élèves.

Un chiffre qui pourrait s’expliquer par la multitude de matières que doit gérer un titulaire au primaire, selon Mme Brassard.

« Ça fait longtemps qu’on se plaint qu’il y a trop d’évaluations et qu’on devrait plutôt axer sur les apprentissages. […] Les enseignants doivent également accorder beaucoup de temps à la préparation et à la planification. C’est peut-être plus évident pour un professeur qui donne une matière, que pour un qui propose deux ou trois cours différents, par exemple », conclut-elle.

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