Les Américains ont raison, selon Paul St-Pierre Plamondon

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a donné raison mercredi aux États-Unis de Donald Trump: le Canada et le Québec ont été de «mauvais voisins» sur les enjeux de l’immigration et du fentanyl.
Il s’exprimait concernant les suites à donner aux menaces de l’administration Trump de droits de douane visant le Canada, accusé de mal gérer sa frontière. Des données indiquent pourtant que les quantités de fentanyl saisies en provenance du Canada sont infinitésimales par rapport au volume intercepté à partir du Mexique.
«Les Américains ont raison», a déclaré M. St-Pierre Plamondon en marge de la réunion de son caucus à Terrebonne.
«Le Canada a été un mauvais voisin, a-t-il poursuivi. Ça fait des années qu’on parle du laxisme sur ces questions qui ont été gérées par le Canada.»
Afin de priver les États-Unis d’un prétexte pour frapper les entreprises québécoises de droits de douane de 25 % le 1er février, selon ce que M. Trump a évoqué, M. St-Pierre Plamondon suggère notamment de mettre sur pied une escouade policière pour réprimer les activités illégales le long de la frontière, traite de personnes, trafic de drogue, etc.
M. St-Pierre Plamondon s’est basé sur un document déjà publié par l’administration Trump sur ses orientations en commerce international: un comité doit d’ici au 1er avril donner l’état des lieux concernant deux «urgences» qui touchent la «sécurité nationale» américaine à la frontière canadienne, soit l’immigration illégale et le fentanyl.
«Est-ce qu’ils ont raison de nous reprocher ça? Je pense que les Américains ont raison», a répondu le chef péquiste.
Un article du Soleil publié mardi indique plutôt qu’en 2023, 23 kg de fentanyl ont été saisis à la frontière canadienne, soit bien moins que les 9364 kg saisis en provenance du Mexique.
De même, 2,5 millions d’immigrants en provenance de la frontière du Mexique ont été refoulés hors des États-Unis en 2023, par rapport à moins de 192 000 en provenance du Canada.
M. St-Pierre Plamondon a refusé de s’expliquer davantage en mêlée de presse, une fois que les données sur le fentanyl lui ont été rapportées par les journalistes.
L’équipe des communications du PQ a par la suite fourni des précisions écrites pour justifier sa position.
«Dans les faits, le Canada est un producteur de fentanyl, tel que le démontre le démantèlement de plusieurs laboratoires clandestins à travers le pays et la perquisition de millions de doses, en quantité suffisante pour tuer tous les Canadiens, comme l’illustrait en 2023 Radio-Canada», peut-on lire.
«Cette drogue et les opioïdes en général ont tué 600 Québécois l’an dernier, et des milliers d’autres de part et d’autre de la frontière canado-américaine», poursuit-on.
«Il faut s’attaquer aux points de passage qui facilitent le trafic de cette drogue et d’autres, et ce, peu importe ce qui se passe à la frontière mexicaine en termes de saisies comparé à notre frontière. La réalité de la porosité de la frontière est également confirmée par les armes à feu et la traite de personnes qui a présentement cours.»
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Sur le fentanyl il a faux, mais sur immigration illégale, je pense qu’il a raison