Pêche au saumon : 40 droits d’accès plutôt qu’un

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 17 janvier 2025
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L’Association de conservation de la Vallée du Gouffre pourrait mettre la clé sous la porte en 2025. Photo archive

Si l’Association de Conservation de la Vallée du Gouffre (ACVG) cesse ses activités, les membres devront obtenir leur droit d’accès auprès de chaque propriétaire de parcelle où ils souhaiteraient pêcher le saumon. Ils sont une quarantaine à se partager les abords de la rivière du Gouffre.

Le Charlevoisien apprenait en décembre dernier que l’avenir de l’ACVG sera décidé au mois de mars 2025. En difficultés financières depuis les inondations de 2023, confrontée à une baisse de son membership liée à la rareté du saumon, l’organisme pourrait décider de mettre la clé sous la porte.

Qu’adviendrait-il alors de la pêche au saumon sur la rivière du Gouffre, sachant que chaque pêcheur souhaitant la pratiquer sur les terrains sous gestion de l’ACVG dois détenir un droit d’accès émis par celle-ci?

Questionné à ce sujet, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs rappelle d’abord que l’ACVG « est mandatée par un grand nombre de propriétaires privés dans le cadre d’une entente convenue avec le MELCCFP (qui) permet de favoriser l’accès à la rivière qui serait restreinte par la nature privée des terrains qui l’entourent en l’absence de ce mode de gestion ».

Caroline Cloutier, conseillère en communication et relationniste régionale pour le ministère, confirme qu’en « l’absence d’une telle entente, les pêcheurs devraient, de façon autonome, demander un accès à la rivière aux propriétaires fonciers concernés ».

Selon Benoit Bouchard, président de l’ACVG, « une quarantaine de propriétaires sont sous entente avec l’organisme ».

Advenant que l’ACVG cesse ses activités, « le MELCCFP évaluera, en premier lieu, les options qui permettraient le maintien des activités de pêche sur la rivière. Il n’est ainsi pas de la volonté du MELCCFP de suspendre d’emblée la pêche au saumon », rassure Caroline Cloutier.

Selon le ministère, un nouvel organisme pourrait prendre le relais de la gestion. « Un nouveau protocole d’entente devrait être révisé et signé par toutes les parties conditionnellement à la reprise de la gestion », précise la porte-parole du ministère.

Celui-ci devrait alors avoir les reins assez solides pour assumer les responsabilités actuelles de l’ACVG qui, outre la gestion des droits d’accès, assure depuis 45 ans la protection de la rivière, l’aménagement et l’entretien d’infrastructures et d’une soixantaine de fosses à saumons.

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