Alors que l’Office régional d’habitation de la MRC de Charlevoix vient d’être créé, plusieurs municipalités emboitent le pas à Baie-Saint-Paul afin de soutenir des familles à faible revenu pour le paiement de leur loyer.
« Nous avons un montant de 5 000 $ au budget 2025 pour le Programme de supplément au loyer, on soutiendra sûrement plus qu’une famille », confirme le maire de Saint-Hilarion et préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie.
« On va soutenir une famille de Saint-Urbain pour un maximum de 1 200 $ », indique de son côté la mairesse de l’endroit, Claudette Simard. La Ville de Baie-Saint-Paul participe déjà au programme depuis plusieurs années en soutenant une dizaine de familles.
Sur le site de la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui gère le programme, on indique que « les suppléments au loyer permettent à des ménages à faible revenu d’habiter dans des logements (…) en payant un loyer similaire à celui qu’ils paieraient dans une habitation à loyer modique ».
Les locataires qui en bénéficient paient un loyer correspondant à 25 % de leur revenu. Le restant est assumé à 90 % par la SHQ et à 10 % par la municipalité. C’est l’Office régional d’habitation qui accueille et traite les demandes d’aide.
« En devenant un ORH, on s’est donné les moyens d’offrir ce programme à toutes les municipalités de la MRC. On a eu une très grande ouverture », explique Marie-Hélène Gagnon, directrice générale de l’ORH de la MRC de Charlevoix, qui est né de l’ancien Office municipal d’habitation de Baie-Saint-Paul.
Mais les six municipalités n’y ont pas encore toutes adhéré. « Elles décident en fonction de leur budget et peuvent nous dire “on vous donne tant” », précise la dg. « C’est libre à chaque municipalité, les besoins peuvent varier d’un milieu à l’autre », ajoute Patrick Lavoie.
Aux Éboulements, le conseil « n’a pas réservé de sommes au dernier budget. Si jamais il y a des demandes officielles, on va s’assoir pour voir si des sommes disponibles. Mais ce serait facile d’en trouver », croit le maire, Emmanuel Deschênes.
À L’Isle-aux-Coudres, le maire Christyan Dufour affirme que sa municipalité sera prête à mettre en place le PSLQ en 2026. Le programme n’a pas encore été étudié à Petite-Rivière-Saint-François.
Marie-Hélène Gagnon est confiante que les municipalités sauront voir les avantages du programme. « Le territoire compte quelques immeubles subventionnés pour des personnes âgées ou à besoin particulier. L’Isle-aux-Coudres n’en aura probablement jamais. L’avantage du PSLQ est qu’il s’adresse à tout le monde. »
Les critères d’admission représentent toutefois un bon défi, notamment parce qu’ils incluent l’accord du propriétaire du logement. « C’est une entente tripartite. Mais ça ne m’inquiète pas. On est dans Charlevoix, les gens vont avoir une sensibilité à aider », est convaincue Marie-Hélène Gagnon.
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