Concentrations au Plateau : le Centre de services scolaire de Charlevoix évalue plusieurs possibilités

La directrice générale du Centre de services scolaire de Charlevoix, Martine Vallée, assure que son organisation est à la recherche de solutions afin de combler l’abolition des concentrations sportives et culturelles pour les élèves de 4e et 5e secondaires inscrits en mathématique et sciences enrichies.
Dans un entretien donné aux médias, elle se dit consciente que la décision rendue par le conseil d’établissement ne fait pas l’affaire de tous. Elle trouvait important d’expliquer, en long et en large, les tenants et aboutissants de cette décision. « Ce n’est pas une décision prise par plaisir et sans raison », mentionne-t-elle.
« On a de quoi être fier de l’École secondaire du Plateau. Je mets quelqu’un au défi de trouver une école secondaire publique qui offre à 85 % de ses élèves l’accès à des concentrations », mentionne d’emblée Mme Vallée.
Actuellement, à l’École secondaire du Plateau, 115 élèves de 4e secondaire, sur un total 130, sont inscrits à une concentration. En 5e secondaire, 86 étudiants sur un nombre de 99 ont une concentration. Le Centre de services scolaire évalue qu’il y a entre 50 et 60 élèves qui suivent simultanément des cours de mathématiques et de sciences fortes, en plus d’une concentration.

Toutefois, ce haut pourcentage vient avec son lot d’inconvénients, selon elle. La multitude de choix de séquences offertes en mathématique et en science occasionne avec elle plusieurs profils d’élèves à combler. « Quand tu commences à faire les combinaisons de tout ça, ça fait une multitude de profils d’élèves à qui tu essaies de répondre à son premier choix. […] On dépasse le nombre maximum d’élèves qu’on devrait avoir dans un groupe. On a poussé à la limite le concept et on doit revenir à un point d’équilibre », explique Mme Vallée.
« Est-ce qu’il y a une autre voie de passage qui me permettrait de revenir à mon point d’équilibre en gardant le maximum? Je vous jure qu’on est à la recherche de solutions qui vont nous permettre de garder le plus d’élèves possible avoir accès à des concentrations, mais on ne peut pas fermer les yeux sur le point de rupture ».
Transparence
Dans les derniers jours, plusieurs parents ont entre autres décrié le manque de transparence de l’établissement, en lien avec la proposition de la nouvelle grille-matière. La présidente du CÉ de l’École secondaire du Plateau a démissionné, notamment pour cette raison.
« C’est clair que, quand on voit les réactions, on peut se questionner à savoir si on avait pu faire autrement et si on peut mieux gérer l’information […] Ça fait partie des éléments qu’on fait à chaque fois qu’on vit un peu une crise », répond Martine Vallée.
Quant à la possibilité d’implanter un seuil minimal de réussite afin de conserver ses concentrations, les deux membres de la direction croient que cette mesure ramènerait le débat entre les écoles privées et publiques. « Ça rétablirait aussi le concept d’école à deux vitesses », selon Mme Vallée.
Par rapport à la sortie du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, la directrice générale voit plutôt sa déclaration comme étant de savoir si l’ensemble des possibilités avait été exploré. « Je ne pense pas qu’il nous demande de ne pas respecter les contraintes auxquelles nous faisons face. Il en est conscient », estime-t-elle.
Si la décision venait à être annulée par le ministre, un pouvoir qu’il possède selon la Loi sur l’instruction publique, Martine Vallée estime qu’il est trop tôt pour s’avancer sur ce point. « C’est très hypothétique », indique-t-elle.
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