Hôpital de La Malbaie : césarienne un jour ne veut plus dire toujours

Par Victor Carré 3:00 PM - 10 janvier 2025 Initiative de journalisme local
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De gauche à droite : Stéphanie Bergeron, Infirmière et conseillère en obstétrique, Dre Karina Rollin, Chirurgienne, Manon Demers, Directrice adjointe des services de santé physique pour les établissements de Charlevoix et Dr Myriam Guay-Belzile, Médecin accoucheur.

Le déploiement de l’épreuve de travail après césarienne (ÉDTAC) de l’Hôpital de La Malbaie rend fière l’équipe de l’Unité de naissance de l’établissement. Elle estime que les futures mamans pourront désormais avoir un véritable choix.

L’Hôpital offrait déjà les accouchements vaginaux et les césariennes, mais depuis un bon nombre d’années, les accouchements vaginaux après césarienne (AVAC) n’étaient plus proposés.

« Quand une patiente devait accoucher une deuxième fois, elle avait deux options. Soit c’était à nouveau par césarienne ou sinon, si elle voulait essayer d’accoucher naturellement, la seule option qui était disponible, c’était d’aller à Québec », explique Dre Karina Rollin, chirurgienne à l’Hôpital de La Malbaie.

En 2023-2024, 104 accouchements se sont déroulés à l’Hôpital de La Malbaie. De ce nombre, 32 étaient des césariennes. Parmi celles-ci, environ 25 % ont eu lieu, parce que les parents préféraient accueillir leur bébé dans Charlevoix, plutôt que de tenter un ÉDTAC à Québec.

Pour Dre Rollin, il était important d’instaurer cette offre depuis son arrivée en 2016. « Comme patient, on a le droit d’avoir un choix. Je ne trouvais pas ça correct que je rencontre une patiente pour lui dire : “soit tu as une césarienne ici ou sinon tu déplaces toute ta famille pour aller essayer d’accoucher naturellement à Québec” […] On fait ça pour notre population », précise-t-elle.

Long processus

La mise en place de cette alternative a pris six années. Plusieurs facteurs expliquent ce délai. Des améliorations devaient être apportées quant au temps pour réaliser une césarienne, notamment en ce qui concerne la communication entre le bloc opératoire et le département d’obstétrique. L’ensemble des protocoles ont également été mis à jour.

« On attendait aussi officiellement le projet Prisma », complète Dre Rollin. Ce programme, développé par deux chercheurs du CHU de Québec, a permis de former la totalité des équipes en cas d’AVAC.

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