Trump commente la décision de Trudeau en évoquant encore l’annexion du Canada
Donald Trump estime que le premier ministre Justin Trudeau a annoncé sa démission prochaine parce qu’il sait que les États-Unis ne toléreront pas de déficits commerciaux avec le Canada.
Le président élu a aussi déclaré lundi que de nombreux Canadiens «adoreraient» que le Canada devienne le 51e État américain.
«Les États-Unis ne peuvent endurer d’énormes déficits commerciaux et des subventions dont le Canada a besoin pour se maintenir à flot», a écrit M. Trump sur sa plateforme «Truth Social» après l’annonce du premier ministre.
«Justin Trudeau le savait et il a démissionné», a écrit M. Trump, qui entrera en fonction à la Maison-Blanche dans deux semaines.
M. Trudeau a annoncé lundi matin qu’il démissionnerait de son poste de chef libéral et de premier ministre dès qu’un nouveau chef sera choisi. En attendant, il a demandé à la gouverneure générale de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars.
M. Trump a repris sa nouvelle rhétorique sur une éventuelle annexion du Canada aux États-Unis, en plaidant qu’il n’y aurait pas de tarifs douaniers et que les impôts seraient moins élevés au Canada. Il estime aussi que les Canadiens «seraient totalement en sécurité face aux menaces des navires russes et chinois qui les entourent en permanence».
«Ensemble, quelle grande nation ce serait !!!», a-t-il conclu.
Cette réaction de M. Trump s’inscrit dans la foulée de ses efforts récurrents pour provoquer M. Trudeau et les Canadiens depuis sa victoire aux élections de novembre dernier.
Le président élu a déjà qualifié M. Trudeau de «gouverneur» du Canada et il répète périodiquement cette rhétorique du «51e État» depuis que le premier ministre est venu le rencontrer dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, en novembre dernier.
«Trump s’attribuera le mérite de tout et transformera tout en une occasion de se faire mieux paraître», a estimé Laura Dawson, experte des relations entre le Canada et les États-Unis et directrice de la «Future Borders Coalition», un organisme bilatéral.
Mais les experts admettent que le changement de direction à Ottawa ne pouvait pas tomber à un plus mauvais moment pour les relations bilatérales avec les États-Unis.
M. Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers aux deux voisins des États-Unis lorsqu’il prendra ses fonctions le 20 janvier, à moins que le Canada et le Mexique n’endiguent le «flux de migrants et de drogue» vers les États-Unis.
«Nous avons un fusil sur la tempe avec les menaces de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % au Canada et au Mexique», a déclaré Fen Osler Hampson, professeur d’affaires internationales à l’Université Carleton, à Ottawa, et coprésident du Groupe d’experts sur les relations canado-américaines.
«La question clé est évidemment: qui parle au nom du Canada ?»
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