Trudeau ou un autre, « du pareil au même » pour Caroline Desbiens
La députée Caroline Desbiens estime que la démission de Justin Trudeau ne servira pas mieux les intérêts du Québec. Pour la bloquiste, peu importe qui est élu aux prochaines élections, que ce soit un nouveau chef libéral ou Pierre Poilievre, « c’est du pareil au même ».
« Le défi va être le même, c’est-à-dire voter les lois qui sont à l’avantage du Québec ou voter contre les lois qui ne sont pas bonnes pour le Québec », résume simplement la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix.
Caroline Desbiens voit bien sûr des nuances entre les deux partis. Pour les libéraux, elle critique « le copinage avec des compagnies privées (…) comme Mackenzie pour avoir un éclairage sur les décisions à prendre par le gouvernement » alors que chez les conservateurs « on s’oppose à la laïcité, on ne veut pas se définir sur le plan de l’immigration ni du multiculturalisme à outrance et on s’ingère dans les compétences du Québec comme par exemple le 3e lien et le tramway. »
Face à cela, l’élue souverainiste rappelle la pertinence de son parti. « Ce qu’on nous dit sur le terrain, c’est que heureusement au Québec, il y a une troisième option et cette option là, c’est le Bloc Québécois. »
Concernant la décision du premier ministre annoncée ce matin, Caroline Desbiens déplore son arrivée tardive. « Ça a mis sur pause l’exercice parlementaire de l’automne qui aurait pu faire avancer un paquet d’affaires pendant que les deux partis traditionnels se déchiraient la chemise au parlement. Nous on proposait des choses, on avait des projets de loi, on a fait avancer la gestion de l’offre, un meilleur pouvoir d’achat à nos aînés de 65 à 74 ans », donne-t-elle en exemple.
Pour la députée, les déboires du parti libéral ne sont pas la seule responsabilité de Justin Trudeau. « Ils étaient plus de 150 dans ce parti là. M. Trudeau avait des conseillers, des stratèges, des ministres de garde rapprochée donc on peut se poser la question sur le parti en soi et ne pas tout mettre sur (son) dos comme le fait systématiquement M. Poilievre. »
En tant que personne, Justin Trudeau en est une « fort sympathique » pour Caroline Desbiens, mais « entre sympathique et compétent parfois il passe un gros chien comme disait mon père ».
Quant à l’arrivée d’un nouveau chef libéral, « lorsqu’il sera en position, j’espère qu’on aura l’occasion de voter une motion de censure pour défaire le gouvernement et aller en élection voir ce que la population veut de nous! », termine la députée.
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