75 % de projets pédagogiques particuliers : « techniquement impossible » pour Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 6 janvier 2025
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Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ, et Monique Brassard, présidente du Syndicat de l'enseignement de Charlevoix, au Centre éducatif Saint-Aubin, à Baie-Saint-Paul.

Le Syndicat de l’enseignement de Charlevoix (FSE-CSQ) estime que l’objectif du ministère de l’Éducation d’inscrire 75 % des élèves à un projet pédagogique particulier (PPP) d’ici deux ans « est techniquement impossible » pour les écoles secondaires du territoire.

« Ça peut fonctionner pour une école de 2 000 élèves, mais pas à Saint-Aubin ni au Plateau », estime la présidente du syndicat, rappelant que les deux écoles secondaires de Charlevoix comptent chacune autour de 500 élèves.

Monique Brassard craint que la cible du ministère ne mette « de la pression sur les équipes écoles », qui n’ont pas assez d’effectifs pour réorganiser la grille matière et permettre à 75 % des élèves de suivre un PPP d’ici 2026-2027.

« Au Plateau, on a actuellement 33 dépassements à cause de l’horaire. On atteint le maximum d’élèves par classe », donne la présidente en exemple. « Le ministre est ambitieux. Il y a seulement 44 % de PPP présentement au secondaire (au Québec) », ajoute-t-elle.

Le président de la Fédération des Syndicats de l’Enseignement, de passage dans Charlevoix en décembre, assure que la FSE « n’est pas contre les PPP, mais si favoriser une chose implique de mettre de la pression, c’est non », tranche Richard Bergevin.

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