Recensement des oiseaux de Noël, une longue tradition
L’hiver est la saison qui permet d'observer facilement une grande diversité d’oiseaux. Ils ne craignent pas de s’approcher des maisons et des mangeoires, et l’absence de feuillage les rend très visibles. De bons vêtements, une paire de jumelles, un guide, un peu de temps… c’est assez simple…
En ce début d’année 2025, je tiens à souhaiter à tous une excellente année 2025, santé, et de belles observations d’oiseaux. Malgré un hiver un peu tardif cette année, nos oiseaux sont au rendez-vous comme jamais. Beaucoup d’observations d’oiseaux exceptionnels pour ce temps d’année. Nul doute qu’il s’agit des conséquences des réchauffements climatiques, et c’est une tendance lourde observée depuis plusieurs années. Lors de chaque période des fêtes, de nombreux amateurs contribuent à améliorer notre connaissance des mouvements d’oiseaux. Ils participent, un peu partout, au recensement des oiseaux de Noël.
Le Recensement des oiseaux de Noël (RON) est une tradition centenaire et l’un des plus anciens programmes de science citoyenne en Amérique du Nord. Initié en 1900 par Frank Chapman, il a remplacé une pratique de chasse par une observation respectueuse des oiseaux. Aujourd’hui, il mobilise plus de 85 000 bénévoles dans plus de 2 000 localités à travers les Amériques.
Le RON vise à collecter des données sur la diversité et l’abondance des oiseaux hivernaux pour évaluer les tendances de population et l’état des écosystèmes. Chaque recensement se déroule dans un cercle fixe de 24 km de diamètre entre le 14 décembre et le 5 janvier. Les participants, souvent organisés par des clubs locaux, notent toutes les espèces et individus observés en une journée. Les données recueillies sont envoyées dans des bases de données de l’Université Cornell, où est hébergée la base de données EBird, qui collecte les données du monde entier. La science citoyenne à son meilleur, où chaque observation, de chaque observateur, nous aide à comprendre l’état de santé de nos populations d’oiseaux.
Les données recueillies sont cruciales pour la conservation, permettant d’identifier les espèces en déclin ou en expansion. Par exemple, au Canada, le RON 2023-2024 a enregistré 293 espèces, dont quatre nouvelles : Héron cendré, Courlan brun, Viréo de Philadelphie et Geai des pinèdes.
Dans les provinces maritimes, un record de 17 espèces de parulines fut observé l’an dernier, en raison des températures douces de plus en plus fréquentes. L’année précédente, on y observait 9 espèces.
Au Québec, les nouvelles espèces découvertes lors du recensement de Noël appartiennent souvent à des groupes spécifiques influencés par les conditions climatiques et géographiques. Ainsi, les oiseaux migrateurs et les espèces accidentelles sont les plus fréquemment identifiés. Ces dernières proviennent du Sud, attirées par des hivers de plus en plus cléments, et par des changements dans leur habitat naturel. Beaucoup d’espèces aquatiques sont identifiées, espèces qui fuyaient le Québec lors des hivers passés. Il est de plus en plus fréquent de rencontrer des hérons chez nous l’hiver, phénomène assez récent.
Ces informations aident à comprendre l’impact des changements climatiques et des activités humaines sur les oiseaux.
Le RON attire des participants de tous âges et niveaux d’expertise.
Cette activité festive allie plaisir et sensibilisation environnementale. Chez nous, dans Charlevoix, c’est la SHEC (Société d’Horticulture, d’Ornithologie et d’Écologie de Charlevoix) qui regroupe les observateurs. La SHEC est un club affilié à Québec Oiseaux. Il suffit de les contacter pour se joindre au club et profiter, tout au cours de l’année, de sorties organisées.
Notre territoire offre des possibilités d’observation assez exceptionnelles, grâce aux très nombreux habitats qu’on y retrouve : mer, rivières, lacs, plaines, terres agricoles, montagnes, forêts, falaises… Le club vous attend.
Au plaisir de vous y rencontrer bientôt.
Bonnes observations.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.