Les saisons charlevoisiennes de Monic Néron

Par Emelie Bernier 10:00 AM - 31 décembre 2024 Initiative de journalisme local
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Monic Néron aime toutes les saisons charlevoisiennes. Et reconnaît que grandir ici, y découvrir le b.a. ba de son métier, ont forgé sa façon d’être et de travailler.

Soyons un brin chauvin : n’est-il pas vrai que Monic Néron est l’une de voix les plus intéressantes de l’univers médiatique québécois? Tour à tour journaliste, documentariste et désormais surtout sous son chapeau d’animatrice originaire de La Malbaie, la belle fait feu de tout bois. Mais un fil d’or relie tout ce qu’elle touche : la bienveillance, une qualité qu’elle puise peut-être à même ses profondes racines charlevoisiennes…

Maman, arrête de mourir : survivre aux féminicides; La parfaite victime; Le dernier soir; Deuxième chance; Dans les médias; Le 15-18 ; les affaires judiciaires chez Arcand: la feuille de route de Monic Néron est impressionnante et ne cesse de s’allonger.

Son automne 2024 est « raisonnable », estime-t-elle. Mais sa to-do-list en effraierait plusieurs. « Je suis en démarrage de plusieurs nouveaux projets, dont certains sur lesquels je travaille depuis des années. Oui, je suis occupée, mais quand je regarde mon agenda, c’est une journée à la fois, le soir pour le lendemain. J’ai développé cette technique-là», lance-t-elle, au bout du fil, entre deux plateaux. 

Monic Néron « aime être dans le jus ». Et ce n’est pas d’hier.

L’hyperactive salue d’ailleurs ses parents Lynne et Guy, qui l’ont trimballée sans rechigner des compétitions de ski aux tournois de volleyball, des répétitions de théâtre aux premiers boulots dans les médias de sa région natale, alors qu’elle n’avait que 15 ans!

Passion Grand-Fonds

Les plus prégnants de ces souvenirs d’hiver sont intimement liés au Mont Grand-Fonds. « J’ai passé mon enfance à la montagne!  J’ai intégré le club de compétition quand j’avais 7 ou 8 ans. Je me souviens du jour 1, j’avais dévalé la familiale et j’étais tombé sur tous les skis de mes coéquipiers…  C’était la honte! », s’esclaffe-t-elle.

Mais, confie-t-elle, le ski a « tout changé ». « Ça m’a fait aimer l’hiver! Mon petit frère et moi, on était sur les pentes tous les matins où on n’avait pas d’école avec notre gang! Quel dévouement de nos parents… » Heureusement, ceux-ci skiaient aussi. « Ma mère a appris en même temps que moi », se remémore la fille de Charlevoix.

Puis, la passion s’en est allée aussi soudainement qu’elle était venue. « Sérieusement, j’ai tellement gelé sur les pentes de ski que je me suis presque tannée! »

Tom. Photo courtoisie.

Jusqu’à ce vienne au monde son fiston. « Mon attachement est tellement fort envers le Mont Grand-Fonds qu’il n’y a pas un autre endroit au monde où je voulais qu’il enfile des skis pour la première fois. Je tenais à ce que son premier souvenir de ski soit associé à cette montagne où j’ai passé mon enfance et mon adolescence. »

Et Noël 2023, ce fut fait. «. C’était émouvant, quelque chose s’est scellé! » Et elle s’est ainsi, comme par magie, réconciliée avec le ski.

Retour à la source

Ce Charlevoix qu’elle aime tant, Monic Néron y revient le plus souvent possible.  « Mais la vie étant ce qu’elle est, ce n’est pas si souvent », glisse-t-elle.

Pour rien au monde, toutefois, elle ne se priverait de sa semaine de vacances chez papa et maman à Cap-à-l’Aigle dans le temps des Fêtes, un rendez-vous annuel rien de moins qu’essentiel. « Ce sont les mêmes Noëls depuis toujours! J’aime toutes les saisons, mais il y a quelque chose de réconfortant pour moi dans l’hiver charlevoisien. »

Et l’accueil que lui réserve « son » monde la touche. « Je suis en amour avec notre belle communauté. Dans Charlevoix, on est gentil! Une vraie belle gentillesse, une bienveillance, de l’authenticité, de la pureté! Si ça me caractérise ne serait-ce qu’un peu, je pense que ça me vient des gens d’ici… »

L’ambassadrice

Monic Néron est si fière de sa région natale qu’elle en chante constamment les louanges.  « C’est de notoriété publique que je viens d’ici. J’en parle à qui veut l’entendre! J’ai envoyé tellement de gens en vacances dans Charlevoix depuis 20 ans que je ne les compte plus… », raconte-t-elle. On l’appelle et on lui écrit régulièrement pour s’enquérir de conseils, d’incontournables, de coups de cœur.

« Été comme hiver, je suis un guide touristique en moi-même. Ça m’étonne que Tourisme Charlevoix ne m’ait pas encore demandé d’être porte-parole », rigole la plus Charlevoisienne des Montréalaises.

S’il n’en tient qu’à nous, la voilà adoubée.

Au Quai de La Malbaie. Photo courtoisie.

« À » Charlevoix? Que nenni!

Dites à Monic Néron que vous avez passé vos vacances « à » Charlevoix et elle aura tôt fait de vous rabrouer. Gentiment, certes, mais fermement.

Comme bien des Charlevoisiens, Monic Néron est piquée lorsqu’elle entend ce petit accro langagier. « J’essaie d’être une influenceuse du « dans Charlevoix »! Je sais à quel point ça nous énerve… Quand j’animais le 15-18 l’été dernier, je me faisais un point d’honneur de faire de petits rappels de courtoisie : Charlevoix, c’est une région! On va dans Charlevoix, pas à Charlevoix! »

Tous ces efforts auraient-ils été en vain? Elle l’a cru un moment, quand le personnage joué par Stéphane Rousseau dans la populaire quotidienne Stat a fait le faux pas devant des millions de téléspectateurs. « J’ai dit, « ça y est, on est fait, ça va normaliser le « à » Charlevoix! Je dois me remonter les manches et en parler avec Marie-Andrée Labbé (NDLR : créatrice de la série). Il faut rétablir les faits! » rigole (avec un fond de sérieux!) la journaliste.

Ne doutez pas de sa détermination. Et au nom de tous les Charlevoisiens mortifiés par cette aberration, merci Monic!

En rafale

Resto chouchou?

« La Buvette gentille! C’est un tour de force incroyable et pas juste pour la bouffe et le vin, mais pour la gentillesse du staff! Quand j’y vais, je me laisse porter. « Servez-moi ce que vous voulez à boire et à manger! » Je sais que ce sera délicieux. »

Mets « signature »?

« La poutine de Chez Veilleux! C’est peut-être ce qui me manque le plus de la région, à part mes proches bien sûr. À Montréal, je ne sais pas pourquoi, mais ils n’ont pas compris comment faire une bonne poutine. Ils n’ont pas notre fromage Saint-Fidèle!  Quand ça commence à trop me manquer, je sais que je suis mûre pour un séjour dans Charlevoix! Ça me prend par le ventre. Et la poutine du Veilleux est dure à battre. J’en ai mangé partout, mais celle-là, elle est dans mon cœur pour toujours. »

Produit du terroir toujours à disposition?

« Ô, la question difficile. J’en ai beaucoup! J’aime les saucissons des Viandes bio et je « trippe » sur le Charlot des Charcuteries Charlevoisiennes! Ce qui est pas mal au sommet, mis à part le fromage en grain de la Laiterie Charlevoix et de la Laiterie Saint-Fidèle, c’est la fondue au fromage 1608! J’en ramène toujours quelques paquets! Ça se garde longtemps, c’est réconfortant. Et c’est la meilleure fondue au fromage! »

Est ou ouest?

« Je suis l’antithèse de la dualité est-ouest : j’aime Charlevoix au complet! Oui, je suis de Charlevoix-Est, mais j’aime Baie-Saint-Paul d’amour! J’essaie de faire chaque année un séjour au Germain, j’adore déambuler sur la rue Saint-Jean-Baptiste, en toutes saisons! Aller marcher jusqu’au quai, si spectaculaire l’hiver! »

Ce texte a été publié dans le Destination Charlevoix.

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