Temps des Fêtes : la manne en friperie!

Friperie, ressourcerie, boutique des écocentres, comptoir vestimentaire… Peu importe le nom qu’on leur donne, ces antres de la réutilisation, du recyclage et de la valorisation sont de véritables cavernes d’Ali Baba où 1001 trésors n’attendent que votre œil aguerri. Avec un peu de chance, garnir le pied du sapin (et même le décorer!) n’aura jamais été aussi économique et écologique! Les dernières semaines ont été fort achalandées dans les friperies de la région, ce qui porte à croire que le « seconde main » a la cote.

Comptoir vestimentaire de Clermont

Sylvie Boucher, ex-députée conservatrice de la circonscription de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d’Orléans—Charlevoix, est bénévole au Comptoir vestimentaire du sous-sol de l’église de Clermont. Lorsque nous l’avons rencontrée lundi dernier, plusieurs dizaines de personnes faisaient leurs emplettes entre les rayons et les tables chargés de vêtements, de livres, de vaisselle, de jeux pour enfants et autres accessoires divers.

« Je pense que de plus en plus des gens viennent acheter des cadeaux de Noël en friperie! Ils sont sensibilisés à notre mission. On donne tout l’argent qu’on fait ici dans les organismes communautaires et ça va à ceux qui ont des besoins. Tout est réinvesti dans la communauté! La pauvreté a changé de visage et les besoins augmentent… », indique-t-elle.

« Depuis la pandémie, je pense que les gens sont plus sensibles au coût de la vie qui a augmenté. Il faut que les gens s’enlèvent de la tête que les friperies et tous les magasins de type réemploi, ce n’est que pour les gens dans le besoin. Vous aidez les gens qui sont dans le besoin en venant acheter ici! »

Environ 30 000$ par an sont réinvestis dans la communauté grâce aux ventes du comptoir vestimentaire.

Faites vite si vous voulez en profiter avant les fêtes puisqu’il ne reste qu’un seul lundi, le 9 décembre. Le comptoir vestimentaire rouvrira les lundis à partir du 6 janvier.

Friperie du Centre communautaire Pro-Santé (Baie-Saint-Paul)

À Baie-Saint-Paul, la Friperie du Centre communautaire Pro-Santé est bien connue des économes! On y déniche quantité de vêtements triés sur le volet, de chaussures, de livres, de vaisselle, de jeux d’enfants, de bijoux et plus encore.

La hausse du coût de la vie et les valeurs écologiques motivent les clients, selon Annie Bouchard, directrice du Centre communautaire. « C’est économique et c’est bon pour l’environnement! On est une société de surconsommation et ici, on offre une deuxième vie aux objets. On passe au suivant! »

Difficile toutefois de dire si l’achalandage est plus élevé à l’approche des Fêtes.

« Je pense qu’il y a des gens qui viennent acheter des cadeaux. On vend énormément de décorations de Noël et plusieurs clients nous disent qu’ils viennent se chercher des beaux vêtements pour leurs partys des Fêtes. Magasiner en friperie, c’est une tendance et pas juste ici », indique Mme Bouchard.

L’an dernier, la friperie a généré 120 000 $ de revenus, en très grande partie réinvestis dans les services du centre communautaire. « On est un ONBL et avec les sous qu’on fait à la friperie, on va redonner à la population plus vulnérable, notamment via la banque alimentaire. »

Depuis quelques semaines, les vêtements chauds ont la cote. « Les nouveaux arrivants sont d’excellents clients », ajoute Mme Bouchard.

La friperie engage quatre personnes.

Comptoir de la Société Saint-Vincent-de-Paul (La Malbaie)

Guy Paré, bénévole de longue date au Comptoir de la Société Saint-Vincent-de-Paul de La Malbaie, situé à l’arrière du Centre communautaire, estime que le comptoir a toujours son rôle à jouer dans la communauté.

« Ici, on dépanne le monde trois fois par an, dont une fois à Noël. Tout l’argent qu’on fait à la friperie sert à ça. On doit faire environ 30 000 $, mais notre loyer est de 1 400 $ par mois, ce qui nous en enlève un peu. »

La Société Saint-Vincent-de-Paul sollicite donc les résidents du secteur qu’elle dessert. « On envoie des enveloppes de demande de dons par la poste pour recueillir des dons et ça fonctionne. Là, avec la grève de la poste, ça ne nous aide pas vraiment, mais on a des gens qui viennent donner directement », explique M. Paré.

L’achalandage à la friperie est excellent les lundis. « Je pense que des gens viennent acheter des cadeaux pour en donner dans les échanges, par exemple. Ils achètent aussi beaucoup de décorations de Noël. On a des belles affaires! »

Les néo-Charlevoisiens sont une clientèle assidue. « On a beaucoup de nouveaux arrivants qui viennent pour s’habiller pour l’hiver, chercher de la vaisselle, des bottes… On les accueille à bras ouverts, ce sont de bons clients! », conclut Guy Paré, invitant la population à découvrir ce service, si ce n’est déjà fait.

Le SACC vert (La Malbaie)

Le SACC vert est la ressourcerie mise en place par le Service d’aide communautaire de Charlevoix-Est. Une salle complète y est dédiée aux vêtements et aux jeux d’enfants. On peut également y dénicher des repas congelés à petit prix. Sur place, une des responsables, Hélène Tremblay, estime que l’achalandage augmente à l’approche des Fêtes.

« On a un très bon achalandage, toute l’année, mais encore plus dans le temps des Fêtes. Il y a des jouets en super bon état, les enfants ne jouent pas longtemps! On a une quantité impressionnante de décorations de Noël, ça marche énormément! »

Les sommes récoltées à la friperie, environ 130 000 $, sont réinvesties dans les activités du SACC comme les collations gratuites dans les écoles, l’aide alimentaire, le soutien aux activités sportives, par exemple. Une autre bonne raison de magasiner!

Le SACC vert est ouvert jusqu’au 21 décembre, les 27 et 28 décembre et les 3 et 4 janvier jusqu’à la reprise de l’horaire régulier.

Les dons sont évidemment acceptés. Le lieu de dépôt se situe dans le stationnement du Restaurant Mikes. Une cloche est disponible pour les vêtements et les autres dons peuvent être déposés à l’intérieur du bâtiment.

Les horaires sont disponibles sur les pages Facebook des organismes mentionnés. D’autres adresses offrent également du matériel usager, dont les boutiques des écocentres.