Parc national des Dunes-de-Tadoussac : des doutes persistent chez les citoyens
Le parc national des Dunes-de-Tadoussac deviendra réalité en 2026. Photo Johannie Gaudreault
Premier signe de vie depuis le dépôt du rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans le dossier de la création du Parc national des Dunes-de-Tadoussac avec ses 116 mémoires, 6 opinions verbales, 72 commentaires et 17 avis.
Les représentants du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) Jean-François Beaulieu, Geneviève Brunet et Sylvie-Anne Marchand ont convié la population à une soirée pour divulguer les grands changements prévus dans le dossier.
En premier lieu le concept du camping sera revu dans son entièreté en limitant le nombre de places à 75, et la zone « van life » pour les campeurs motorisés sera catapultée hors des plans.
En ce qui concerne la cueillette de myes à la caye à Edgar, l’équipe de la SÉPAQ est « ouverte » à suivre les recommandations du BAPE en émettant des autorisations spéciales pour la circulation des véhicules hors-routes sur un sentier désigné pour la période annuelle de cueillette à la population.
L’équipe de la SÉPAQ qui va gérer le parc a annoncé qu’elle fera affaire avec la municipalité de Tadoussac pour mettre en place des activités hivernales, période pendant laquelle le parc sera fermé.
L’enjeu de la gratuité pour les citoyens du secteur BEST (Bergeronnes, Les Escoumins, Sacré-Coeur) est toujours « en cours d’analyse » a spécifié Geneviève Brunet, tout en spécifiant qu’elle s’appliquera aux enfants qui fréquenteront le parc.
Finalement parmi les changements majeurs, on y trouve la permission de chiens en laisse « partout sur le territoire du parc » comme l’avait suggéré le BAPE.
« Je dirais que c’est pas mal ce qu’on fait déjà », a mentionné Sylvie-Anne Marchand tout en spécifiant que l’intention de permettre les chiens en laisse ne s’appliquerait pas sur les « chemins qui mèneraient à la plage » mais partout ailleurs dans le parc.
Critiques constructives
Certains citoyens ont questionné le bien-fondé du réaménagement de la nouvelle route et de la gestion du trafic sur le chemin du Moulin-à-Baude, qui sera un chemin de gravel jusqu’à sa modernisation par le ministère des Transports et de la Mobilité durable en 2031.
Jean-François Beaulieu a indiqué que c’était une question de quiétude et d’observation du paysage, ainsi que l’ajout d’une piste cyclable et d’accès au camping.
« Il faut laisser le temps au parc de vivre, et on va être en contact avec la table d’harmonisation et les groupes citoyens pour apporter des changements dans le futur », a-t-il poursuivi.
Une citoyenne a souligné le fait que la création de terrains de camping avait été fortement critiquée lors des audiences du printemps-été 2024.
« Le camping, ça va être une valeur ajoutée. Il va y avoir une étude sur les impacts positifs et négatifs du parc et après 3 ans, il y aura une autre étude sur l’offre de l’hébergement pour déterminer qu’est-ce qui sera à ajouter ou à enlever », a expliqué Jean-François Beaulieu.
La suite
Bien consciente que l’acceptation sociale ne sera jamais totale, Geneviève Brunet a indiqué que l’objectif des démarches et de leur suite était d’aller chercher « la plus grande adhésion sociale possible ».
À l’automne 2025, l’heure sera aux demandes de budget et la création officielle sera pour le printemps 2026.
L’équipe du MELCCFP et de la SÉPAQ a fait savoir que l’eau aura le temps de couler sous les ponts avant que la population puisse parvenir au parc et profiter de tous ses services.
« En 2026 la création sera strictement administrative. Il faut faire des plans, des devis et etcétéra. Ça ne va pas débouler comme ça en 2026, et ça va prendre du temps », a expliqué Sylvie-Anne Marchand.
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