Un couple souhaite un miracle pour Noël
Un couple de La Malbaie espère un « miracle pour Noël ». Ce miracle ne requiert pas un coup de baguette magique ou encore une intervention divine. C’est tellement plus simple que cela. Le miracle est un papier qui permettra à un enfant de commencer une nouvelle vie ici. Le hic, c’est que le papier semble coincé dans une grosse machine qui s’appelle la bureaucratie.
Marie-France Rochefort et son conjoint Kim Lavoie ont opté pour l’adoption internationale. Le processus d’adoption s’est déroulé normalement.
L’étape suivante avec le gouvernement du Canada n’a pas posé de problème. La demande a été complétée et le dossier est aussi complet, assurent la mère et le bureau de la députée Caroline Desbiens.
« Même à Taïwan, ils se demandent pourquoi on n’est pas encore allé le chercher », dit la mère qui raconte son histoire avec des sentiments partagés.
Les démarches du couple ont débuté il y a trois ans. Leur jeune garçon vit dans un orphelinat depuis les cinq dernières années. Il est maintenant âgé de 7 ans. En février dernier, les futurs parents se sont rendus à Taïwan et ont passé six jours avec l’enfant. « Tout s’est bien passé », dit-elle.

Les contacts se maintiennent par Skype depuis un bon moment. « Je dois lui parler le 9 décembre et je ne sais pas ce que je vais lui dire. Il a vu sa chambre, son trois skis, son vélo… Il demande d’être ici pour Noël, » mentionne la mère qui a le cœur gros.
Marie-France Rochefort est émotive. Tous les parents comprendront. L’arrivée d’un enfant est un moment heureux, mais dans le cas du couple Lavoie-Rochefort le bonheur est assombri par la lenteur de la machine. « On est pris en otage. On vit de la détresse. Les cas d’adoption devraient passer avant ceux d’immigration », pense-t-elle.

« On veut juste aller chercher notre fils », continue Marie-France Rochefort qui espère que le Bureau des visas du Canada à Manille délivre le fameux papier. « Ce n’est pas sur le même fuseau horaire. Et j’ai même dû me tourner vers des spécialistes en informatique pour ouvrir un document que je devais compléter. Je n’ai pris aucune chance, j’ai rempli les documents à l’écran et par écrit », raconte-t-elle.
Desbiens veut voir Miller
Marie-France Rochefort ne sait plus à qui parler pour que les choses débloquent. Elle a discuté avec la députée Caroline Desbiens qui n’hésite pas à dire que « le système est mal fait et le processus pas assez rapide ».
La députée veut rencontrer le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller.
« Je veux lui exposer cette situation particulière dans ce cas d’adoption. Un enfant de sept ans comprend très bien la situation dans laquelle il se trouve et en souffre, comparativement à un bébé de six mois qui ne s’en souviendra pas s’il doit patienter deux mois, même si pour les parents ça demeure difficile », fait valoir la députée.
Caroline Desbiens fait un parallèle avec l’histoire de l’ancien ministre fédéral et candidat à la chefferie du PLQ, Pablo Rodriguez, qui est « arrivé au Québec au même âge et qui se souvient encore du bel accueil qu’il a reçu », termine-t-elle.
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