Hausse possible de la population des daims dans Charlevoix
Une population de daim est présente dans le secteur de Saint-Aimé-des-Lacs. Image : MELCCFP
Une potentielle hausse de la population de daims n’est pas écartée dans Charlevoix. La situation n’est pas sans inquiéter le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatique, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) qui demande l’aide de la population pour retracer les individus.
« Actuellement, on a un ordre de grandeur allant jusqu’à une quinzaine ou vingtaine de daims dans le secteur de Saint-Aimé-des-Lacs », indique d’emblée Alexis Grenier-Potvin, biologiste pour le MELCCFP. Cet ordre a été déterminé en fonction du nombre de signalements depuis que la réouverture du dossier en 2020.
Le ministère estime que les animaux se sont échappés il y a environ 10 ans. « On a réussi à avoir des photos provenant de chasseurs confirmant la présence de daims vers 2016 », précise-t-il.
Un élevage de daims est toujours présent à Saint-Aimé-des-Lacs, mais ne serait pas lié directement à la situation. « Ce n’est pas le propriétaire actuel des lieux qui a perdu les daims récemment, ça mérite d’être mentionné », indique M. Grenier-Potvin.
Le biologiste considère cependant que ce nombre pourrait bondir si les conditions climatiques sont favorables pour l’espèce. « Les fortes épaisseurs de neiges ont limité les déplacements de ces animaux dans les dernières années, mais qu’en est-il si, du jour au lendemain, il commence à ne plus avoir beaucoup de neiges ? », s’interroge-t-il.
Dernièrement, un daim a aussi été localisé dans le secteur de Saint-Irénée. Il est toutefois encore trop tôt pour savoir s’il appartient au groupe de Saint-Aimé-des-Lacs, précise le ministère.
De nombreux impacts
Peut-être que l’animal semble inoffensif, mais il occasionne de nombreuses conséquences, notamment sur la flore. Par le passé, des études réalisées par Parc Canada ont conclu que certaines espèces végétales sont disparues en raison d’un surbroutement des daims.
« Présentement, avec une vingtaine de daims, l’impact est moins grand. Est-ce que ce sera différent d’ici 3 ou 4 ans si le groupe gonfle à 200, 300 ou 400 ? C’est dur à dire », soutient Alexis Grenier-Potvin.
Il estime également que l’apparition de daims dans l’écosystème entraîne une « compétition » avec d’autres espèces. « S’il y a plus de daims, il va peut-être y avoir moins de nourriture pour tout le monde », avance-t-il.
Le biologiste rappelle que cette espèce peut aussi transmettre des maladies aux Cerfs de Virginie ou aux orignaux.
La clé : signaler
Une campagne de sensibilisation a été lancée par le ministère tout récemment afin de conscientiser les citoyens. « On fait des actions terrain pour documenter leur présence, mais 1 000 paires de yeux valent mieux que quatre paires de yeux », croit Alexis Grenier-Potvin.
Si un daim est aperçu, il invite les gens à contacter avec les autorités compétentes. « Ce qui est pertinent pour nous, c’est la date et l’heure de l’observation. Si vous êtes capable de prendre une photo, c’est encore mieux », complète-t-il.
Pour signaler la présence d’un daim :
SOS Braconnage – Urgence faune sauvage
Par courriel : centralesos@mffp.gouv.qc.ca
Par téléphone : 1 800 463-2191
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