Apparence de collusion à La Malbaie, prétend le comité Vigie-Malbaie
Diane Harvey, Solange Bergeron et Richard Filion du comité Vigie-Malbaie ont donné leur version du projet Medway cet avant-midi.
La réplique des citoyens à la Ville de La Malbaie au sujet du projet de Medway a été virulente. Dans un point de presse, le comité Vigie-Malbaie a soutenu que la conduite de ce dossier « s’apparente à de la collusion » et qu’il s’agit d’un « déni de démocratie ».
« Le comportement de la Ville de La Malbaie dans ce dossier est regrettable et répréhensible. En pactisant derrière des portes closes avec des intérêts privés et en manœuvrant afin de ‘’préparer le terrain’’ pour l’investisseur Medway, cela peut s’apparenter à de la collusion. Et agir ainsi afin de court-circuiter toute possibilité de débat public, la Ville de La Malbaie a commis un déni de démocratie. Dans les deux cas, manque de transparence et recours à l’intimidation, le comportement des élus municipaux est répréhensible et indigne du mandat qui leur a été confié par la population », écrit le comité dans un communiqué.
« C’est davantage un problème éthique que politique », dit Richard Filion qui rappelle que dans le cas d’ Huttopia « le dossier n’a pas été mené dans les règles de l’art de la politique non plus ».
C’est le moyen utilisé par la Ville pour en arriver à obtenir l’annulation du processus d’approbation publique du projet qui irrite profondément les citoyens. « Les élus municipaux, accompagnés de médecins, se sont assuré de renverser la vapeur en utilisant une disposition de la loi à leur avantage. En effet, à la suite d’une cabale soigneusement planifiée, ces derniers ont réussi à extorquer le nombre requis de signatures de la part de résidents du secteur concerné disant vouloir renoncer à ce processus d’approbation », poursuit-il.
« Si la Ville trouve qu’on a été trop loin, elle nous interpellera. Quand on camoufle des choses, au préjudice d’un tiers c’est de la collusion », maintient Richard Filion.
Le groupe de citoyens s’est livré à une analyse du dossier et conclut que « force nous est de constater que de nombreuses manœuvres ont pris place au fil des dernières années afin de limiter le plus possible la participation du public à la prise de décision concernant le dossier Medway ».
« C’est au tour de l’achat du terrain par le Dr Jean-Luc Dupuis que tout a commencé », a indiqué Richard Filion. « Le projet était en marche depuis quelques années avant que ça sorte dans les médias en aout 2023. Le maire n’avait rien confirmé à ce moment », continue le citoyen. « Quatre mois plus tôt, Medway a soumis une offre d’achat pour le terrain visé », ajoute-t-il. « Il y a eu un pacte entre les élus et les élites », lance-t-il.
Selon ce que le comité avance, le terrain a été acheté 100 000$ et revendu pour 2 M$ à Medway.
« Il y avait d’autres options », a mentionné Solange Bergeron. « Dans l’informel, je discute avec le conseiller Roland Martel et lui parle de tenir une démarche citoyenne pour trouver une solution (pour l’emplacement de la clinique) qui aurait fait consensus. Il part en disant ‘’vous pouvez faire ce que vous voulez, on a tout mis en branle pour que ça marche ‘’ », a rapporté la citoyenne.
Il estime que des manœuvres avec la MRC au niveau du schéma d’aménagement, dans des dispositions légales pour modifier des règlements de zonage et dans les règlements de pour favoriser les intérêts de Medway et de certaines élites régionales. « Des manœuvres pour tuer dans l’œuf tout questionnement critique au sujet de la nature et des impacts éventuels du projet. Que cherche-t-on à dissimuler? » demande aussi Richard Filion.
« Tout ce qu’on voulait nous, c’est un droit de parole », dit Solange Bergeron. « Avec un référendum, la démarche aurait été légale et complète. C’est ce qu’on souhaitait », ajoute-t-elle.
« On examine deux ou trois options et des recours», renchérit Richard Filion qui cherche des informations manquantes sur la réglementation et le zonage.
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