Grippe aviaire : les producteurs de canard peu inquiets

Par Jean-Baptiste Levêque 4:55 AM - 23 novembre 2024
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Les canards de la Ferme Basque de Charlevoix ne seront plus en enclos extérieur sans protection. Photo courtoisie

Malgré plusieurs éclosions de grippe aviaire au Québec cet automne, dont la plus récente proviendrait d’un élevage de canards, les éleveurs de cette espèce dans Charlevoix ne sont pas inquiets que la maladie touche leur production.

Aucun danger pour la Ferme Ambrosia, qui élève des canards de barbarie au pâturage, puisqu’elle n’en a tout simplement pas durant cette période de l’année. « On commence l’élevage en mai, il sortent en juin et c’est terminé à la fin octobre », explique le copropriétaire Aleck Vitam.

L’éleveur de Saint-Hilarion précise aussi que, même s’il gardait des canards à l’année, les oiseaux migrateurs ne s’arrêtent pas dans son secteur. « Ils cherchent les plans d’eau, donc sont davantage au bord du fleuve ou au lac Pikauba par exemple. »

La préoccupation envers la grippe aviaire se ressent plus du côté de la Ferme Basque de Charlevoix, à Saint-Urbain. « Présentement, on n’a pas de canards dehors, mais sinon ils sont exposés complètement. À l’automne, le climat est propice aux éclosions. L’équation est quand même là pour le virus », concède Vicky Boily, copropriétaire.

« Si un cas de grippe aviaire survient, on n’a pas de marge de manœuvre », poursuit-elle. « La Ferme Basque, c’est un seul site d’élevage. Advenant un cas, tous les canards doivent être abattus. » La ferme élève 6 000 canards par année, avec des rotations, et en garde jusqu’à 2 000 dans une même période.

« Mais le canard est rustique et n’attrape pas tant de maladies. Et les cas de grippes sont moins élevés que dans les deux dernières années », rassure Vicky Boily qui, avec son partenaire Philippe Dorval, ont décidé d’être proactifs dans leur gestion du risque.

« On est en investissement, on a rénové l’intérieur du bâtiment tout l’été. Tout est lavable, désinfectable, l’entrée est bio sécuritaire. Si une bactérie rentre, on pourra nettoyer rapidement », affirme la copropriétaire.

Au printemps 2025, l’entreprise installera un dôme muni d’une toile anti-UV pour y installer ses canards en extérieur. « Ils seront moins exposés au soleil, aux prédateurs et aux infections », termine Vicky Boily.

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