Foothills de Niobay: à 7 ans d’un projet, « si projet il y a »

Par Emelie Bernier 5:00 AM - 21 novembre 2024 Initiative de journalisme local
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Jean-Sébastien David, de Niobay.

Tout le battage autour de Foothills, le projet de mine de titane de Niobay, étonne le président et chef de la direction de la compagnie, Jean-Sébastien David. « J’aimerais ça qu’on arrête de faire une histoire où il n’y en a pas », lance-t-il d’emblée.

Rappelons que les deux MRC ont émis des avis défavorables à l’attribution d’ATI (autorisation pour travaux d’exploration à impacts). Le gouvernement a tout de même émis l’autorisation et les travaux sont en cours depuis quelques semaines dans le secteur 1 visé par Niobay, soit sur les terres du Séminaire de Québec.

Il est encore beaucoup trop tôt pour connaître les résultats de ces travaux, mais  Jean-Sébastien David, rencontré au Congrès Mines + Énergie au Centre des congrès de Québec,  veut raligner le tir. « C’est encore une recherche d’information de base, la suite logique de ce qui été fait cet été, même s’il y a “à impact” dans le nom. »

Les travaux à impact vont simplement requérir à une force motrice, des foreuses hydrauliques par exemple, explique-t-il, « mais les trous ne sont pas plus gros qu’une cannette de coke ».

Il y a donc bien loin de la coupe aux lèvres dans ce dossier, ce qui devrait rassurer les élus et les citoyens préoccupés, espère-t-il.

« Avoir un estimé des ressources, savoir si on a quelque chose entre les mains, c’est encore 4 ans de démarches.  Et même après 4 ans, on ne creuse pas. On fait des études des préfaisabilité et on commence à se concentrer sur ce à quoi pourrait ressembler une exploitation… Après, c’est études par-dessus études pour arriver à soumettre un vrai projet », relativise-t-il.

L’acceptabilité sociale entrerait « évidemment » en ligne de compte « Quand on a une étude de faisabilité, on s’assoit avec les populations concernées pour dire “voici à quoi ça pourrait ressembler” et on consulte. Mais dans les faits, aujourd’hui, je suis à 7 ans de ce meeting, s’il a lieu un jour. »

Ultimement, l’absence d’acceptabilité sociale serait un « deal breaker ».

« Je ne ferai pas de mines si l’acceptabilité sociale n’y est pas, mais encore là, on est tellement loin de ça ! », affirme-t-il sans ambages.

« On gère du capital de risques »

À l’issue des travaux en cours, Niobay aura investi 1,7 M $ dans le projet, tandis que 5M$ auront été dépensés par Vior, détenteur des DEE (droit exclusif d’exploration, anciennement les “claim”) sur le territoire visés. Malgré ces montants, les probabilités que le projet achoppe sont bien réelles.

« Si je me rends au bout, on parle de 4 M$. Mais ça se peut qu’après 1,7 M$, je décide de tirer la “plogue”. C’est ça l’exploration! Et ce n’est pas pour rien qu’il y a juste 22 mines au Québec même s’il se dépense 4 milliards $ en travaux par année pour en chercher », conclut M. David.

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