L’automne le plus sec en cinq ans

À l’image du Québec, Charlevoix a connu son automne le plus sec en cinq ans. D’ici fin novembre, la région devrait avoir reçu près de 200 mm de précipitations, ce qui contraste fortement avec les 482 mm reçus à l’automne 2023.

« C’est l’année la plus sèche depuis cinq ans », confirme Antoine Petit, météorologue pour Environnement et Changement climatique Canada, au vu des données compilées de chaque automne météorologique depuis 2020, qui prend en compte les mois de septembre, octobre et novembre.

Pour l’année 2024, 64 mm de pluie sont tombés en septembre sur la région, suivis de 71 mm en octobre et de 31 mm en novembre (jusqu’au 19). La prévision d’ensemble d’ici la fin novembre indique tout au plus 50 mm supplémentaires.

L’année 2023, qui a tristement laissé sa marque avec plusieurs épisodes d’inondations, avait enregistré 116 mm en septembre, 269 mm en octobre et 97 mm en novembre pour un total de 482 mm, soit plus que le double de cette année.

Les automnes précédents ont connu moins de précipitations, mais significativement plus qu’en 2024, avec 349 mm en 2022, 254 mm en 2021 et 382 mm en 2020.

Une sécheresse qui préoccupe à l’échelle nationale

Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui surveille les sécheresses à travers le pays, confirme que « les précipitations du mois d’octobre ont été nettement inférieures » dans le sud du Québec, soit moins de 60 % que la normale. On note aussi que « le Québec fait face à une aggravation des conditions de sécheresse ».

Selon l’Institut climatique du Canada, les sécheresses coûtent de plus en plus cher aux agriculteurs et aux gouvernements qui les indemnisent, dégradent la qualité de l’eau potable et, notamment, accroissent le risque d’inondation.

Au 30 septembre, Agriculture et Agroalimentaire Canada observe toutefois qu’au Québec, « les conditions météorologiques ont été favorables à la maturation des cultures et à l’avancement des récoltes ».

Et décembre?

Antoine Petit indique que la température du mois de décembre sera « au-dessus des normales de saison », mais que cela n’empêchera pas « des précipitations normales ». Des prévisions de neige sont même possibles « d’ici fin novembre ».