Sauvetage : le périmètre est bouclé dans l’Ouest

Par Dave Kidd 7:20 AM - 20 novembre 2024
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le directeur adjoint du Service sécurité incendie de Baie-Saint-Paul, Jean-François Dubé.

L’équipe de sauvetage d’urgence en milieu isolé de la MRC de Charlevoix a « bouclé son périmètre » d’intervention. Depuis dimanche, les randonneurs qui s’aventurent dans les populaires sentiers de la MRC sont susceptibles de croiser 12 affiches disant qu’ils ont dépassé « la limite de la zone du service de sauvetage ».

10 des 12 pancartes étaient installées depuis plusieurs mois. L’opération s’est terminée dimanche dernier avec l’installation des deux dernières aux limites de la MRC de Charlevoix dans le secteur du Mont des Morios. « La boucle est bouclée », estime le directeur adjoint du Service sécurité incendie de Baie-Saint-Paul (SSIBSP), Jean-François Dubé.

Les pancartes installées sont bien visibles. Elles sont dans les sentiers de la Traversée de Charlevoix, de la Sépaq, de la Zec des martres et du Mont des Morios.

Le SSIBSP coordonne ces sauvetages en milieu isolé et hors route. La technologie simplifie et rend surtout plus sécuritaire ces opérations. « On a reçu des appels d’autres services à la suite du reportage sur nos limites. Depuis, on a développé un site (intranet) pour faciliter la gestion de nos sorties dans les territoires non organisés », ajoute Jean-François Dubé.

Déjà, le système de positionnement global (GPS) et un logiciel permettaient de suivre l’équipe à distance. Les coordonnées des affiches sont maintenant enregistrées sur de nouvelles cartes ce qui facilitera la localisation de l’intervention avec le site développé. Ce site est à l’usage exclusif de l’officier commandant qui dirige l’opération.

« Si la personne qui contacte le 911 mentionne qu’elle a dépassé la pancarte #8 de 300 mètres, on a une idée précise de l’endroit où elle se trouve », mentionne aussi Jean-François Dubé.

Exclusif, mais, il devient également un précieux outil pour la Sûreté du Québec et les paramédics. Dès qu’un appel pour un sauvetage est logé, les secouristes convergent vers la caserne de Baie-Saint-Paul pour établir le plan de l’intervention. Si les coordonnées GPS situent la victime dans un site trop éloigné pour les capacités de l’équipe terrestre, la décision d’envoyer une équipe héliportée peut se prendre plus rapidement, par exemple.

On se souviendra que c’est après une sortie de 34 kilomètres à pied pour certains pompiers, d’autres étaient rentrés à bord d’un hélico, que l’idée d’instaurer des limites d’intervention a germé. Elle est devenue une réalité et à au moins deux reprises l’équipe qui compte dans ses rangs des pompiers de Baie-Saint-Paul, Saint-Urbain et Saint-Hilarion a refusé d’intervenir.

La nouvelle limite pour une intervention est d’environ de 2 kilomètres à pied. Les secouristes peuvent en faire 10 en VTT, mais ils ne marcheront pas plus de 2 km.

« C’est un peu comme pour les outils de décarcération. Une partie de la route 175 est sur le territoire de la MRC de Charlevoix. On n’intervient pas là-bas. Une entente a été ratifiée avec un autre service. Dans le cas du sauvetage c’est pareil : on définit notre limite », commente Alain Gravel directeur de la Sécurité publique et incendie à la Ville de Baie-Saint-Paul.

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