Près de 400 hectares protégés à Cap-au-Saumon

Par Jean-Baptiste Levêque 1:10 PM - 14 novembre 2024
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Le territoire de Cap-au-Saumon, à La Malbaie. Photo Justin Landreville

Cap-au-Saumon, site de 382 hectares situé à l’est de La Malbaie, est désormais protégé par Conservation de la nature Canada (CNC) face aux menaces liées à la fragmentation du territoire, la présence d’espèces exotiques envahissantes et les changements climatiques.

Le milieu, dont la superficie est équivalente à 550 terrains de soccer, abrite des forêts côtières et une biodiversité considérée comme unique. CNC effectuera dorénavant des suivis rigoureux relatifs à sa conservation à long terme.

« Ce projet de conservation d’envergure pour Charlevoix est la démonstration concrète de nos efforts pour protéger cet écosystème unique sur les côtes du fleuve Saint-Laurent, et ce, en collaboration avec des acteurs locaux tel le Centre écologique de Port-au-Saumon », indique Guillaume Proulx, chargé de projets chez Conservation de la nature Canada.

Selon CNC, « cet habitat est composé d’écosystèmes côtiers particulièrement fragiles » et se trouve « au sein d’un important corridor migratoire pour les oiseaux. Durant la période de migration, plus d’une centaine d’espèces survolent la côte à basse altitude et peuvent utiliser le site comme aire de repos ».

On trouve parmi elles la grive de Bicknell, menacée selon la Loi sur les espèces en péril du Canada, et l’aigle royal, vulnérable selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Plusieurs espèces marines, tel le béluga du Saint-Laurent, fréquentent les eaux côtières de ce territoire.

« En appuyant financièrement le Projet de partenariat pour les milieux naturels, le gouvernement du Québec s’est assuré de la conservation de lieux précieux comme celui du Cap au Saumon. Avec Conservation de la nature Canada et ses partenaires, nous créons un réseau plus robuste de futures aires protégées qui contribue à la conservation des espèces et des habitats », souligne Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

« En travaillant ensemble et en adoptant une approche pansociétale, nous pouvons freiner l’appauvrissement de la biodiversité et atteindre notre objectif visant à conserver 30 % des terres et des eaux au Canada d’ici 2030 », croit de son côté Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada.

« D’avoir un nouveau voisin comme Conservation de la nature Canada, pour nous, c’est inouï. On sait maintenant que le territoire à côté de nous est protégé dans la même cohérence que ce qu’on essaie de faire depuis des années », termine Thomas Le Page-Gouin, directeur général du Centre écologique de Port-au-Saumon.

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