Agrandissement du Parc Marin Saguenay-St-Laurent : les citoyens s’expriment

Par Renaud Cyr 10:31 AM - 14 novembre 2024
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Les citoyens de la Haute-Côte-Nord ont fait part de leur inquiétude à l'équipe du Parc Marin.

L’équipe du Parc Marin Saguenay-St-Laurent s’est présenté aux Escoumins dans le cadre de son projet d’agrandissement pour offrir une séance d’information aux citoyens, qui l’ont questionné de tous les bords et de tous les côtés.

C’est en 2025 que la taille actuelle du Parc Marin Saguenay-St-Laurent devrait en principe plus que tripler de taille, et c’est pourquoi son équipe a sillonné les localités concernées tout le long du fleuve Saint-Laurent.

La soirée s’est ouverte avec une présentation d’une quinzaine de minutes sur les tenants et aboutissants du projet d’agrandissement et d’un panel composé de représentants de Parcs Canada, du ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et de la SÉPAQ qui a répondu au public.

L’équipe du parc marin a indiqué lors de sa présentation que les lois fédérales et provinciales continueraient de s’appliquer sur le nouveau territoire en ce qui concerne la navigation, ainsi que le Règlement sur les activités en mer du parc marin (RAM) qui limite les distances des embarcations vis-à-vis les mammifères marins sur l’eau qui vise particulièrement les croisières et les plaisanciers.

La nouvelle superficie du parc marin viendrait cerner l’aire d’habitat connu du béluga, qui aux dires de Mathieu St-Onge du MELCCFP est « au coeur » du projet d’agrandissement. (Zone quadrillée, voir carte ci-dessous)

Photo Parc Marin Saguenay-St-Laurent

Cependant certains citoyens ont soulevé le fait que les 4 gardes-parcs qui œuvrent présentement sur l’eau auraient une superficie trop grande à couvrir pour bien faire respecter les règlements de navigation mis en place pour déranger le moins possible le béluga et les autres espèces de mammifères marins qui résident dans le fleuve.

« Le projet que l’on va soumettre à nos gouvernements va considérer ce que l’on a entendu, et ce sera à eux de voir à quelle hauteur ils seront en mesure de s’engager», a expliqué la directrice unité de gestion du Saguenay-Saint-Laurent chez Parcs Canada Nathaël Bergeron.

Quelques résidents du secteur de la Pointe-à-Boisvert de Longue-Rive en ont eu long à dire sur les activités récréatives en bord de mer comme la chasse et la cueillette de myes, qui à leurs yeux étaient menacées dans la zone côtière très riche en flore et en faune de Pointe-à-Boisvert.

« Il n’y a pas de changements par rapport aux activités récréatives parce qu’elles sont déjà règlementées par d’autres lois, et le parc marin ne vient pas rajouter de couches par rapport à ça », a assuré Jérôme Gouron de la SÉPAQ.

La taille agrandie du parc marin couvrirait 4 487 km2 et s’étendrait de Petite-Rivière-Saint-François jusqu’à la Pointe-à-Boisvert dans la municipalité de Longue-Rive. Le projet pourrait prendre forme dès 2025 advenant une décision favorable du conseil des ministres au provincial et du conseil privé du côté fédéral.

« Si tout va bien dans le meilleur des mondes, l’agrandissement pourrait être envisageable vers la fin de l’année 2025 », a estimé Mathieu St-Onge.

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