L’industrie du ski présente ses solutions aux effets des changements climatiques
Photo fournie par ASSQ
L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) est fébrile à l’approche de la saison. Fébrile parce que l’Almanach des fermiers prédit un hiver « neigeux et froid » et aussi par des pistes de solutions pour aider les stations à faire face aux changements climatiques.
Les solutions mises de l’avant font suite à une étude réalisée par Ouranos posant un diagnostic de vulnérabilité du secteur ski au Québec face aux changements climatiques.
En entrevue avec le Charlevoisien, le PDG de l’ASSQ , Yves Juneau est encouragé par ce qui est avancé pour aider les stations à demeurer des moteurs économiques régionaux. « Plus que jamais, nous avons les outils en main pour affronter les défis climatiques des prochaines décennies. C’est à nous de concentrer nos efforts et, avec le soutien de nos partenaires, d’accélérer l’innovation, le partage de bonnes pratiques et les investissements pour nous adapter face aux changements climatiques », déclare Yves Juneau.
Par changements climatiques, le PDG ne fait pas référence uniquement à une journée de pluie en décembre, mais également des températures élevées qui rendent impossible l’enneigement de début de saison. Il parle également de ce qu’il appelle la « pénalité neige ».
« À plus 4 degrés, on ne peut pas faire de miracles pour l’enneigement. Lorsqu’un plan d’enneigement est repoussé, les stations doivent absorber une prime de 7$ du kWh qui s’ajoute à ce qu’elles doivent payer comme en plus pour l’électricité. On peut décaler cette prime, mais elle fait extrêmement mal », dit-il.
Le tarif de l’électricité est justement un des axes sur lequel l’ASSQ veut agir en « assurant l’approvisionnement en électricité des stations de ski et adapter l’approche tarifaire en fonction des changements climatiques »
Les autres pistes comprennent l’accélération de l’utilisation des nouvelles technologies, particulièrement en matière de fabrication de neige, d’entretien des pistes et d’aménagement des milieux naturels en terrain montagneux. Faciliter l’accès au financement pour les mesures d’adaptation aux changements climatiques est aussi une action que compte mener l’ASSQ et ses partenaires.
Accroître la concertation régionale afin d’intensifier la mise en marché du tourisme hivernal avec l’objectif d’attirer davantage de visiteurs ontariens et américains en région et informer et poursuivre les efforts d’éducation du public sur les réalités de la montagne vs les milieux urbains sont aussi des pistes qui seront explorées.
« L’étude d’Ouranos a été très bien reçue. On a des données pour le futur. On comprend ce qui se pointe à l’horizon. Pour ceux qui étaient inquiets, on a une bonne nouvelle : on ne disparaîtra pas », lance Yves Juneau.
Mars voit le potentiel
L’Association des stations de ski du Québec voit d’un bon œil l’arrivée de Christian Mars au Québec. Le gestionnaire du Mont Grand-Fonds ,qui a de nombreux projets en tête, « voit le potentiel du Québec. C’est positif son arrivée. Le Québec est une bonne porte entrée pour l’Amérique du Nord », note-t-il en parlant des compagnies européennes détenues par l’homme d’affaires.
L’industrie du ski au Québec
• 75 stations de ski réparties dans 16 régions touristiques
• 6 millions de jours ski (visites) par saison, en moyenne
• 866 M$ en retombées économiques chaque année
• 137 M$ en recettes fiscales pour les deux paliers de gouvernement
• 12 000 emplois équivalent temps plein direct (masse salariale de 376 M$)
• 20 % de la clientèle provient de l’Ontario, des États-Unis et de l’extérieur du continent
• 1,6 M de Québécoises et Québécois pratiquent le ski ou la planche à neige
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